Prophétie Nordique
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 Liberté nous voila ! [PV] [En attente]

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Elianä Aziel'Da
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Elianä Aziel'Da


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MessageSujet: Liberté nous voila ! [PV] [En attente]   Liberté nous voila ! [PV] [En attente] EmptyJeu 15 Jan 2009 - 8:51

Année 835
Semaine 11 - Jour 7
Début d'après-midi


Une nouvelle semaine allait se finir sur Eray, l'une des plus mouvementée qu'avait bien pu vivre Elianä à ce jour, plus encore que celle où elle s'était enfuie à cheval pendant toute une journée et qu'elle s'était pris une sacrée correction quand elle avait eu le malheur de rentrer. Elle était bien plus jeune, ces années là et elle en gardait un meilleur souvenir que le début de cette semaine ci.

Confortablement installée dans un fauteuil, positionné près de la fenêtre pour profiter des rayons du soleil qui entraient à flot, Elianä avait un livre posé sur ses genoux, eux même recouvert par un plaid, comme si elle était grand-mère au lieu d'avoir sa petite vingtaine d'années. La jeune Ombre poussa un soupir à fendre l'âme, incapable de se concentrer sur ce qu'elle lisait. Elle était alitée comme si elle était gravement malade, ces sorties étaient contrôlées et absolument toujours sous bonne escorte. Aldarik lui même ne la lâchait pas d'une semelle et Elianä avait eu toutes les peines du monde à le convaincre de ne pas se poster devant sa porte jour et nuit. Elle ne risquait pas de se faire enlever entre ses murs tout de même !

Cette réclusion forcée commençait lentement mais surement à devenir lassante, usante et énervante pour la jeune fille qui avait soif de grands espaces et de liberté. Entre la séquestration de son père et son enlèvement, ce n'était franchement pas une bonne semaine.

Les tensions entre Yswllyra et Eray n'étaient, elles non plus, pas encore retombées, raison supplémentaire pour les notables Ombres de la garder sous clés, comme un objet de discorde. N'était-ce pas de sa 'faute' si les relations entre Humains et Ombres s'étaient si vite dégradées ? Si elle n'avait pas été femme, elle leur aurait montré ce que cela lui faisait qu'ils pensent seulement à rejeter la faute sur sa seule personne !

Mais les choses étaient telles qu'elle n'avait rien d'autre à faire que d'obéir, sans se rebeller. Pour l'instant...

Quelques coups frappés contre le panneau en bois de la porte fit relever la tête à Elianä. Une servante avec sous les talons le taciturne Aldarik entra, porteuse d'un message à son attention. Excédée, Elianä avait pour l'instant les yeux sur le soldat, impatiente et énervée. Elle haussa les sourcils mais ne récolta rien d'autre qu'un silence qui, si elle n'avait pas déjà été énervée par l'attention excessive qu'elle subissait, aurait réussit à la faire sortir de ses gonds. Pourquoi hurler ou tempêter n'était-il pas dans sa nature ?

Sans gestes que la servante aurait pu prendre pour elle, la jeune Ombre reporta son attention sur celle-ci, l'enjoignant à parler.


- Votre cousin demande à vous voir...
- Et bien fait le entrer ! Je ne crois pas que cela soit nécessaire de me demander l'autorisation pour introduire Eze.
- Ce sont les consignes made... mademoiselle.

La servante repartit aussi vite qu'elle était entrée, comme si elle avait le feu à ses trousses. Elianä se désintéressa bien vite du soldat Ombre qui sortit lui aussi, pour regarder par la fenêtre. Voila peut-être l'occasion qu'elle attendait pour prendre la clé des champs, comme pendant ses jeunes années.

Un léger sourire incurva les lèvres d'Elianä, impatiente maintenant que son cousin ne passe le pas de la porte.


Dernière édition par Elianä Aziel'Da le Jeu 9 Avr 2009 - 14:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Liberté nous voila ! [PV] [En attente]   Liberté nous voila ! [PV] [En attente] EmptyJeu 15 Jan 2009 - 11:52

Me rendre à l’atelier n’était jamais une sinécure. Il y’avait d’abord la volée d’escaliers à gravir avec métier ; car on ne pouvait l’aborder l’esprit léger sans commettre un sacrilège. Il fallait à chaque pas s’appliquer d’ors et déjà à participer de son être au pays des poutres et des cloisons de fortune ou l’on allait bientôt entrer. Me rendre à l’atelier était un rite. Il y’avait surtout, entre la dernière marche franchie et le seuil de mon grenier, le couloir et sous la semelle, son plancher grinçant, comme un ricanement cynique. Je pris vite ce couloir poussiéreux et, fréquenté par ma seule personne, en adoration. Comme toutes les longues gorges sombres, parce qu’on ne sait jamais ou elles nous mènent et qu’elles ne nous dévoilent rien des secrets enfouis derrière les parois ou trop grandes ou trop petites. Ma porte était au fond, dans la pénombre insondable de cette partie du château vouée à la décrépitude. Et je me réjouissais déjà de la refermer derrière moi, scellant ainsi mon espace mortel. Là lorsque le soleil se faisait trop joyeux ou entêté, les parchemins se noircissaient à vue d’œil sous les assauts de mes pensées torturées.

Mais pour l’heure, la bruine emplissait la vue offerte par le vitrail qui occupait tout un pan des combles. L’épais tissu pourpre qui servait de rideau était grand ouvert. Le ciel d’encre s’étendait depuis plusieurs heures, insondable. Mon esprit s’était trouvé agressé non sans satisfaction par nombre d’assemblages de mots et plongé dans leur retranscription par la plume, je n’avais vu le temps passer. Ce temps bénit ne m’attendrait point. Sans aucune hésitation, je laissais les lieux dans leur habituel état sans dessus dessous et gravis les échelons menant à la trappe. Frontière avec l’Empire des sens. A peine était je à l’air libre qu’une brise glaciale me souhaita la bienvenue. Seul un frémissement de délice parcouru mes bras et mes pieds nus. L’horizon infini des pans de l’imposant mont semblait une invitation permanente. Debout au sommet de la bâtisse, simplement vêtu de mon éternelle chemise de lin et d’un pantalon de toile me laissant libre de mes mouvements, j’embrassais ma liberté. Une brume moite imprégna instantanément la moindre parcelle de mon corps offert à cette plénitude béate dont si peu de monde savait profiter. Arborant mon éternel sourire énigmatique qui en faisait sortir plus d’un de ses gonds, lueur espiègle au fond des yeux, je m’élançais sur dans l’escalier abrupte et poussiéreux qui menait aux pièces bien plus habitables et accueillante que le domaine que l’on m’avait imposé d’emblée. Après tout, pourquoi utiliser une chambre d’ami pour un fils de paria… Mon oncle avait certainement cru en me reléguant ainsi dans un coin invisible, que je préférerais mettre les voiles. Mais il s’était lourdement trompé. Je m’étais efforçait d’aménager les lieux insalubre à ma guise, et désormais délaissés par toute autre personne que moi, ils étaient devenus mon antre. Seule Eliana avait prit l’habitude de me rejoindre parfois, lorsque l’oppression de ses parents se faisait trop intense. De ses parents ou de sa propre sœur… Je me demandais encore si celle ci savait que j’avais élu domicile au dessus de sa tête. Qu’importait…Tant que la certitude que je pourrais trouver en ces lieux quelques secrets à propos de mon passé, on aurait toute la peine du monde à me déloger.

J’étais sur de trouver ma cousine à la Bibliothèque. Surtout en ce début d’après midi que d’aucuns occupaient par une sieste. Enfin, ce ne serait pas le cas aujourd’hui, ni pour les jours à venir. Les récents évènements avaient remis sur le devant de la scène d’ancestrales rivalités qui promettaient de prendre de l’ampleur. Et à l’origine de cette montée en puissance d’instabilité plus que jamais préoccupante, il y’avait ma cousine. D’ailleurs, il y’avait assez de gardes occupant la demeure pour le rappeler. Pour le moment j’avais réussi tout naturellement à me fondre dans les murs et à échapper à la continuelle effervescence qui régnait autour des Aziel’Da dont la sécurité ne cessait d’être renforcée.

« Ou comptez vous aller ainsi jeune homme ? »

Evidemment, si cela avait été aussi facile, le diable en personne aurait pu s’introduire dans le château.

« Uhm laissez moi réfléchir… J’aimerais toucher deux mots à ma cousine, mais prenez garde, j’ai dans mes poches une armée miniature capable de mettre à sac ce domaine… »

Comme toujours lorsque j’empruntait un ton ironique, mes traits candides exprimaient le plus grand sérieux. A tel point qu’une fois encore mon interlocuteur ne sut quoi penser. En plus ce nouveau venu ne devait connaître mon statut vis à vis des Aziel’Da, et j’étais sur qu’il demanderait à vérifier la véracité de mes dires. Par chance, une servante que je savais attachée au service d’Eliana passa à proximité. D’un regard pourpre charmeur je lui lançais respectueusement ;

« Dame, pourriez vous m’annoncer auprès de ma cousine ? »

A ses joues rosies et son sourire timide je su que la partie était gagnée. L’homme face à moi restait indécis. Véritable pantin qui devait appréhender de prendre des initiatives qui auraient pu mettre sa réputation et son rang en jeu. Nous n’eûmes pas à patienter longtemps. La jeune fille m’autorisa à entrer, non sans me faire des avances. D’un air exagérément outré, je lui fermait la porte au nez, pupilles pétillantes de la malice qui était mienne. Ce manège silencieux ne devait pas avoir échappé à un autre garde présent dans la pièce qui grommela à ma venu et finalement tourna la tête vers la fenêtre.
Mes pieds nus me menèrent d’une démarche peu présentable jusqu’à un imposant fauteuil ou disparaissait une épaisse chevelure brune. Dans un sourire franc que je ne réservait qu’aux rares personnes que je prenais en considération je m’exclamais à propos d’Eliana.

« Mes respects du jour honorable ancêtre ! »

Je soulignais mes propos d’un ostensible salut ironique avant d’éclater de rire. Il était vrai qu’en cette position la jeune fille qui me faisait face se rapprochait bien plus de quelqu’un du troisième age. Il devenait urgent que je me préoccupe de sa santé. Que croyez son père ? Qu’en la gardant ainsi près de lui elle ne subirait pas les affres d’éventuels êtres mal intentionnés ? C’était possible, mais à quel prix ? La protection de sa fille devait elle entraîner son alitement ? J’étais plutôt partisan du fait qu’une existence sans danger n’avait aucun intérêt. D’ailleurs il suffisait de détailler Eliana pour admettre son état morose.
Oui, il était grand temps de faire quelque chose, quoi que puisse par la suite en penser le maître de maison.
Discrètement, je déposait au sol une besace discrète qui était passée plus ou moins inaperçue. La poussant silencieusement vers les pieds de ma cousine, je l’enjoignait d’un clin d’œil d’y plonger la main. Le contenu n’était autre que de vieilles frusques, indispensables pour prendre le large.

« Temps maussade n’est ce pas ? »

De l’imposante fenêtre, on pouvait distinguer que de l’horizon arrivait une chape de nuages chargés d’électricité. Les rares téméraires ayant décidé de prendre un bol d’air en cette morne journée se mirent a courir en contrebas pour échapper à l’averse imminente. Cette journée était idéale, personne ne les soupçonnerait d’avoir été prendre l’air.
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Elianä Aziel'Da
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MessageSujet: Re: Liberté nous voila ! [PV] [En attente]   Liberté nous voila ! [PV] [En attente] EmptyJeu 15 Jan 2009 - 14:53

Le temps changeait dans la même direction que son humeur tantôt au beau fixe, tantôt dans un marasme impressionant. Ce sont les murs, décréta-t-elle, in petto, en observant les murs beiges, tristes à en pleurer. Si la demeure devait être sa prison pour une durée indéterminée, autant la rendre conforme à ses goûts et y mettre de la couleur et de la vie, n'en déplaise à ses parents. Surtout si cela déplaisait à ses parents...

Entre Elönia et elle, elle avait toujours été la petite fille sage, qui obéissait à tout, hocher la tête à chaque parole pour ne pas faire de la peine ou pour simplement éviter les conflits. Elle avait toujours été douée pour éviter les crises d'Elönia ou les remontrances paternelles. Mais cette fois, ils dépassaient les limites. Elle n'était ni vieille, ni un objet fragile qu'il fallait couver comme une poule couvait ses œufs. Elle n'était pas qu'un simple objet de marchandage entre puissant, elle n'était pas une chose sans sentiment et sans avis. Elle était une Ombre, être vivant doué d'émotion et qui ne supportait plus son enfermement forcé.

Un coup d'éclat s'imposait donc, quitte à ce que cela soit en opposition avec son caractère pacifiste. La vie lui avait démontré que l'apathie et l'évitement n'était pas la solution à tous les problèmes.

L'arrivée comme une fleur de son cousin était le premier pas. Elianä détailla l'impertinent, sans cacher un sourire. Il n'y avait vraiment qu'elle pour ne pas s'énerver des piques de Zec, qui la faisait bien plus souvent rire que faire des bonds, comme c'était le cas de sa mère et de sa sœur, son père l'évitant un maximum.


- Tu n'as pas honte de parler comme ça à ta cousine ? Une ancêtre... on aura tout entendu, même si je me fais réellement penser à cela.

Les yeux d'Elianä se voilèrent un instant de tristesse, rien qu'à l'idée de penser à sa condition de prisonnière alors même qu'elle vivait chez elle. Le monde à l'envers.

Sa curiosité fut piquée alors par ce que ce même cousin avait apporté avec lui. Il lui semblait inimaginable qu'un tel colis ait pu passer inaperçu à l'œil expert d'Aldarik, surement encore devant sa porte, à contrôler les allers et venues devant la bibliothèque. Ses yeux voyagèrent entre le sac et le visage de son cousin avant qu'elle ne laisse libre court à sa curiosité.

La jeune Ombre tendit le livre qui était sur ses genoux à Zec, pour le remplacer par le sac. Ses yeux pétillèrent de malice en découvrant ce qu'il contenait. Des vêtements qui auraient le large mérite de la faire passer inaperçue aux yeux de tous. On n'avait jamais vu une Aziel'Da habillée autrement que dans des vêtements griffés.


- J'approuve, ce n'est vraiment pas un temps à sortir dehors, répondit-elle, malicieuse.

Elianä repoussa le plaid qu'elle posa sur l'accoudoir alors qu'elle se levait. Ses jambes protestèrent de ce traitement mais après quelques pas, ce désagrément se désagrégea très vite. Ainsi debout, et avec le seul sentiment de liberté à venir qu'elle ressentait, elle se tourna vers Zec, un peu plus radieuse qu'il y avait quelques minutes.


- Aurais-tu aussi, dans ta boîte à malice, une manière simple et rapide de sortir d'ici sans être aperçu par le dragon devant la porte ?

Qu'aurait-elle fait si Zec n'avait jamais poussé la porte de leur demeure, quelques années auparavant, en apportant avec lui sa fraîcheur et sa joie de vivre ? Qu'importait que ses parents désapprouvent son entêtement à garder près d'elle son cousin. Les avantages étaient bien plus nombreux que les inconvénients et c'était bien là le plus important.
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MessageSujet: Re: Liberté nous voila ! [PV] [En attente]   Liberté nous voila ! [PV] [En attente] EmptyDim 18 Jan 2009 - 13:54

Zec attrapa à la volée le livre à la couverture passée que lui envoya Elianä une fois que cette dernière eut aperçu la besace qu’il avait ramené. Celle ci relativement fine était passée sans attirer l’attention, cachée sous sa chemise contre sa colonne vertébrale. Les soupirs lassent qui semblaient suinter de son regard lasse avaient laissés la place à milles facettes pétillantes. L’attitude passive vouée à la décrépitude qui semblait la gagner aussi sûrement qu’une vile moisissure se fendilla aussitôt pour laisser reparaître la jeune femme qu’Ezechiel avait toujours connu. Soif d’aventure et d’air pur paraissait crier le moindre de ses mouvements quelque peu ankylosés. D’un sourire béat et impatient, le benjamin emprunta à son tour un ton plus silencieux pour avertir sa cousine de ses projets.

« Ce cerbère à bien plus qu’une paire d’yeux. Impossible donc qu’il ne nous aperçoive pas. En revanche, libre à nous de l’égarer dans ses perceptions… »

Lueur extatique au fond des yeux, énigmatiques, commune chez ce garçon aux idées constamment à l’assaut de ses pensées. Physiquement on lui avait bien souvent dit qu’il paraissait plus âgé. En revanche, son comportement qui avait tendance à profiter des moindres instants le rendait au yeux de certains, bien infréquentable. Sur que pour tout ceux désireux d’assagir une population, Eze représentait un obstacle conséquent, et dont il était bien difficile de se débarrasser, prompt qu’il était à se laisser approcher de près, titillant le danger et les nerfs de bien des étrangers, avant de leur glisser entre les pattes dans un éclat de rire. En vérité toute sa personne débordait de liberté jamais entamée et de joie de vivre, malgré ses nombreuses situations peu réjouissantes.
Sa cousine venait de déplier sur ses genoux les vêtements dénichés au grenier, et elle put constater qu’ils étaient forts semblables à ceux de son cousin qui n’attendait que son feu vert pour la sortir de cette antre grise et étouffante. Jusque dans la casquette « gavroche » qu’il avait l’habitude de porter, aussi bien dehors que dans des pièces ou se découvrir était l’usage et la coutume. Il lui fit signe de se changer au plus vite, masquée par cet imposant fauteuil qui, il y’avait quelques secondes encore, promettait de l’avaler. Le jeune Ombre se retourna durant ce laps de temps, étudiant les possibilités pour la suit des évènements. Ils avaient rapidement fait sien ce manoir familial à son arrivée, et les murs n’avaient plus vraiment de secret pour lui. Tout ceci lui serait d’une grande utilité pour ce qui était à venir.
Il savait qu’une porte de service poussiéreuse car peu utilisée occupée un coin du fond de la pièce, entre deux armoires… Une fois qu’il aurait à son tour revêtit ce qui d’apparence le confondrait avec Elianä, il n’aurait qu’à se précipiter vers cette issue de fortune. Il comptait sur la surprise et l’enchaînement inattendu pour que le « dragon » comme l’avait nommé sa cousine, se mette à le poursuivre. Il s’empara d’un sachet qui avait élu domicile au fond de sa poche. Par chance, sa tignasse en bataille était assez longue, et avec cet terre noire particulière des bords d’un torrent qu’il avait découvert au hasard d’une de ses ballades, elle pourrait être prise pour celle d’Eli. Sur un chuchotement de cette dernière, il se retourna et constata avec amusement sa métamorphose. Clin d’œil satisfait.

« Ben si j’avais su que je rencontrerais mon sosie un jour. »

En un dixième de seconde, il enfila les vêtements qui recouvraient les pieds du fauteuil. Ils étaient relativement ample, des habits « cool » d’intérieurs en somme. Une fois prêt, le jeune Ombre membres frétillants s’adressa à sa jeune interlocutrice d’un ton enjoué ou pointé le défi.

« Lorsque je me lance, caches toi et prend le large lorsque tout te semble calme. »

Puis sans concession, Zec s’élança à vive allure, claquant des pieds afin d’attirer l’attention du garde détaché à cette pièce. Celui ci était d’une carrure des plus imposantes, s’il advenait qu’il arrive à s’emparer de la silhouette du gamin, celui ci n’aurait aucune chance de rejoindre sa cousine. Mais c’était sans compter sur l’agilité et l’endurance d’Ezechiel.
Comme il l’espérait, des pas précipités se firent entendre suivis d’un rugissement de mécontentement.

« La princesse prend le large ! Gardes! »

C’était partit !
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