Prophétie Nordique
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 Allégeance et Etats d'âme [Marcus *]

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MessageSujet: Allégeance et Etats d'âme [Marcus *]   Allégeance et Etats d'âme [Marcus *] EmptyMer 23 Juin 2010 - 12:08


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Niarus Faldor, Conseiller de sa Majesté

Septième Jour,
Quatorzième semaine,
Dans l'après-midi

Le grand conseiller druidique avait investi depuis peu le bureau du souverain qui avait rejoint les cieux de Mani en début de semaine, pour un repos éternel. Personne n’avait encore reçu les pouvoirs et la couronne de l’ancien monarque, et c’était un problème qui préoccupait grandement tout le Conseil. Le prince Nillviem avait malheureusement fui ses responsabilités, en refusant de succéder au cousin qui l’avait désigné comme son héritier légitime. Tout comme il avait fui la cour druidique après la mort de son parent, pour un pèlerinage aussi inattendu que désarmant. Personne n’avait pu l’empêcher de quitter les siens, pas même Niarus qui le connaissait si bien. Le noble conseiller s’était retrouvé sans appui, ni monarque à couronner. Le Conseil lui avait même suggéré de devenir celui qui guiderait le peuple, mais la vieillesse n’était pas de cet avis. Il avait fait son temps et il fallait un homme jeune et vigoureux pour mener le royaume à la prospérité. Il avait toutefois accepté de mener une régence temporaire, à la condition d’être épaulé par une personne en qui il avait confiance, et en qui le peuple avait confiance. Le général Asandir. Et ce, le temps qu’il trouve lui-même un successeur au digne roi Galdor. Mais la tâche n’était pas aisée, qui pouvait remplacer un si grand homme, à la tête du royaume et dans le cœur des Druides ? Personne ne le savait.

Personne ? Peut être pas. Niarus était installé au bureau construit dans l’ébène massif et ayant appartenu au défunt souverain, sur lequel était posé une missive dont la signature aurait suffi à effrayer bon nombres de gwendiriens. Ardiosis Bennefoy, Seigneur Nordique et maître incontesté –ou presque - de l’empire nordique. L’éminent conseiller n’avait pu retenir sa surprise quand une dépêche lui avait été transmise, par un messager portant couleurs et armoiries de la famille impériale, mais plus encore quand il avait pris connaissance du contenu de la missive. De toute évidence, l’homme le plus redouté du continent était également le plus instruit. Il avait par le biais de sa lettre compati à la douleur du peuple druidique et proposé au grand conseiller toute son aide pour l’aider à résoudre l’épineux problème de succession qui s’était posé à lui. Et Niarus ne doutait pas un seul instant de son obligeance. Ni de sa prochaine visite dans les jours à venir.

On toqua à la porte et un jeune page ouvrit pour laisser entrer un messager qui prévint le conseiller de l’arrivée imminente du général humain, Marcus Graybach. Le vieil homme se leva, en prenant appui sur les accoudoirs de son fauteuil pourpre, le visage plus contrarié que surpris :

« Marcus Graybach ? Pourquoi tient-il donc à me rencontrer ?

- C’est le Chef des Armées Noctariam qui l’envoie à vous, Monseigneur.

- Mais pourquoi diable aurait-il fait cela ? Je ne puis en rien le renseigner sur les affaires de notre armée ! »

Le questionnement du noble ne put trouver réponse, car déjà le son d’un martèlement précis et déterminé se faisait entendre. Le conseiller congédia le messager et ordonna à son jeune page d’aller préparer des rafraichissements au plus vite, tandis qu’il réajustait sa tenue. Et en moins de temps qu’il n’en faille pour le dire, le commandant des armées humaines était déjà arrivé à l’embrassure de la porte. Un des gardes l’annonça au conseiller, tout en ouvrant les battants de l’entrée pour laisser passer l’émissaire humain. Le conseiller l’accueillit sobrement, un sourire amical lui étant tout de même adressé.

« Bonjour à vous, Général Graybach. C’est un honneur de recevoir un représentant des forces armées de notre Seigneur. Je n’attendais pas votre visite, je vous prie donc d’accepter mes excuses pour le désordre apparent. Souhaitez-vous tout de même vous mettre à votre aise ? J’ai demandé à ce qu’on aille chercher au plus vite de quoi vous rafraîchir. Nous pourrions sans doute discuter de la raison qui vous amène jusqu’à nous, en attendant que mon jeune page revienne. Qu’en dites-vous ? »

Aimable, le vieux noble indiquait de son bras un des fauteuils disposés autour d’une table basse de marbre. Il ignorait pourquoi Asandir avait envoyé son homologue jusqu’à lui, mais il tardait de découvrir ce qui avait amené le général Marcus à Sudorna. Peut être était-il envoyé par son monarque, quérir une réponse quant à sa précédente missive ? Avec Ardiosis Bennefoy, il fallait parfois s’attendre à certaines étrangetés...

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MessageSujet: Re: Allégeance et Etats d'âme [Marcus *]   Allégeance et Etats d'âme [Marcus *] EmptyMer 23 Juin 2010 - 18:11

Cet entretien avec Asandir Noctariam s'était plutôt mal passé, et Marcus en sortait rageur, même si cela ne se voyait pas sur son visage impassible, d'une froideur mêlant sérieux et indifférence. Sa colère lui avait crié de se jeter sur le Druide, ce satané sauvage qui venait d'arracher les pansements fragiles qui recouvraient le coeur meutri de Marcus et laissait la haine libre de s'écouler de la plaie. Il le savait, il devait la reboucher à l'aide d'un peu de lucidité et de sang-froid, mais il ne pouvait taire cette douleur insupportable qui lui rappelait avec trop de brutalité sa condition et son malheur. Le général tentait néanmoins de s'accrocher et d'écouter les voix qui l'encourageaient, qui le maintenaient au bord du gouffre, des abimes de son chagrin qui cachaient dans leurs ombres une bête, une créature qu'il avait toujours cherché à fuir, la Haine elle-même qui l'incitait à la violence et aux pires actes, ceux qui feraient résonner l'Histoire. Etait-ce les dernières paroles du Druide qui l'avait amené ici, tiraillé entre ses instincts les plus primitifs et la raison? Non, c'était l'entière vérité qu'il avait dégagé au cours de son dialogue qui avait finie par toucher l'Humain au plus profond de son être, le rappel de sa condition n'avait été que le coup de grâce réveillant en lui de terribles émotions. Marcus était perdu, que faire? Sa femme l'aurait-elle encouragé à poursuivre son but, cette terrible machination visant à faire d'une maladie une arme capable de servir les intérêts d'un Roi tyrannique? Bien sûr que non, elle lui aurait crié son dégoût! Mais c'était pour revoir ces expressions sur son visage qu'il était prêt aux pires atrocités! Mais souhaiterait-elle le revoir après cela? L'accueillerait-elle dans la lumière? Lui sourirait-elle? Il en doutait. Et sa fille! Elle aussi le fixait, lui criait de tenir bon chaque jour, de s'accrocher et de ne jamais abandonner. Que penserait-elle de tout ça? Bien trop de mal. Le général n'en pouvait plus, c'était trop de souffrances que de savoir celles qu'il aimait témoins de tout cela, savoir qu'il était prêt à sacrifier un peuple qui avait été le sien uniquement pour les revoir et leur crier son amour. Combien d'années lui resterait-il à attendre?

L'un des gardes accompagnant le général toqua à la porte du conseiller. La porte s'ouvrit sur une pièce richement décorée, comportant des tapis de haute facture, plusieurs rideaux fins et propres, un bureau en bois de haute qualité, et Niarus Faldor. C'était un Druide qui dégageait une aura de détermination puissante, on sentait un homme intelligent et capable d'argumenter sans difficulté, un adversaire redoutable entre autre. Il accueillit le général, sourire aux lèvres, remuant les mots de façon experte, avec des gestes introduits de façon à rendre plus vivantes ses explications et ses excuses. Ses yeux de rapaces étudiaient Marcus, les questions qu'ils soulevaient dissimulées derrière deux pomettes soulevées en un sourire et quelques haussements de sourcils. L'agonie de Marcus prit fin quelques instants après la rencontre de cet homme fort charismatique, son esprit alors concentré sur sa mission, ses objectifs néanmoins chamboulés. A vrai dire, il était un peu perdu, et ne savait plus quoi faire ni demander, mais toutes ces questions restaient enfuies derrière son expression habituelle, froide et impénétrable, son regard rencontrant de plein fouet les prunelles animales du grand conseiller.

-Mais avec plaisir.

Marcus ne buvait pas d'ordinaire, mais refuser ce verre aurait été comme un affront et ce n'était pas le meilleur moyen d'engager cet échange qui devait absolument rester paisible. S'installant à ses aises, les jambes croisées et une main sur son genoux en suspension, l'Humain entreprit d'expliquer le récents évènements et la raison de sa présence.

-Tout d'abord, veuilez m'excuser pour ce dérangement, je n'avais pas pour intention de vous rencontrer aujourd'hui mais le général Noctariam vous a désigné comme plus apte à répondre à ma demande.

Le page arriva, un verre fin à la main et rempli d'un vin sans doute succulent que goûterai Marcus par respect, rien d'autre. C'est en remerciant cette hospitalité et le zèle du jeune Druide que le général continua sur sa lancée.

-Voyez-vous, j'ai eu vent bien tardivement des malheureux évènements ayant eu lieu ici. La mort de votre Souverain affecte autant notre peuple que le vôtre. Cette perte est pour moi terrible et j'insiste sur le fait que les Humains mettront tout en oeuvre pour subvenir aux besoins de leurs alliés, nous ne vous laisseront pas seuls face à l'adversité.

Trempant ses lèvres et goûtant l'ârome délicat de l'alcool, Marcus marqua une pause, puis reprit. Comment annoncer la chose? C'était risqué, il était temps de mettre en oeuvre ce qu'attendait de lui Ardiosis, moins de franc-parler et plus de prudence.

-Comprenez bien que j'ai des obligations, conseiller Faldor, et que mon domaine reste celui de la guerre, et comment la mener.

Marquant une pause de nouveau, l'Humain usait de toute son ingéniosité afin d'assurer sa demande sans tout faire rater.

-Les Amazones sont aujourd'hui clairement opposées aux Humains, et j'ai pour devoir d'empêcher toute résistance. Quand mes conseillers m'ont informé sur la cause du décès de votre souverain, à savoir cette terrible maladie, cette peste, qui ravage vos troupeaux et marque une triste page dans l'Histoire de votre peuple, j'ai résonné comme l'exige mon rang. J'en suis venu à vous demander de me permettre de tenir à distance les Amazones de toute attaque.

La demande se faisait de plus en plus clair, et l'on pouvait deviner que ce n'était pas ce à quoi s'attendait le grand conseiller. Gardant son masque impassible et un sanf-froid reconnu de toute l'armée Humaine, Marcus continua.

-Je ne dois pas me tromper en pensant que vos médecins sont déjà attelés à la création d'un moyen permettant de lutter contre ce fléau. J'avais eu pour idée de préserver nos peuples de toute offensive en menaçant chacun de nos ennemis de cette peste qui pourrait devenir notre bouclier. J'ai discuté de la possibilité de mettre en usage cette maladie en tant qu'arme avec le général, et après une discussion assez périlleuse, je dois l'avouer, je m'y refuse. Néanmoins, elle préserverait nos peuples des représailles ennemies et servirait au mieux la défense de nos villes. Vos hommes n'auront pas à sacrifier leurs vies pour défendre celles de leurs enfants et de leurs femmes, qui resteront sains et sauf par la même occasion, à condition que nous trouvions une solution à ce mal.

La priorité de Marcus résidait dans ce qu'il venait de dire, se servir de cette maladie comme d'un bouclier, prêt à repousser toute offensive. Restait à savoir si Niarus Faldor l'entendait de cette oreille, l'Humain lui avait épargné le même discours qu'au général Noctariam et espérait que cette prudence le servirait au mieux. Retrempant ses lèvres dans le vin, Marcus attendait la réponse du conseiller, redoutant les conséquences que pourrait avoir celle-ci, mais restant toujours de marbre, le regard fixe et déterminé.
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MessageSujet: Re: Allégeance et Etats d'âme [Marcus *]   Allégeance et Etats d'âme [Marcus *] EmptyJeu 24 Juin 2010 - 10:32


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Niarus Faldor, Conseiller de sa Majesté


Le commandant des forces armées humaines était de ces hommes charismatiques, qui imposaient le respect de leur simple vue. De stature robuste, il avait la carrure d’un meneur, d’un homme que l’on doit écouter. Et sa voix ne trahissait nullement cette impression. Lorsqu’il commença à s’expliquer, l’éminent conseiller sut reconnaître la véracité des rumeurs qui circulaient au sujet de cet homme et de son franc-parler, mais quelque chose semblait l’amener à la prudence. Marcus Graybach n’était pas un soldat stupide, dont la seule tâche était de mener les hommes à la guerre. Non, derrière son masque de dureté se cachait une aura déterminatrice et une impression de loyauté infinie à son souverain. Il n’était pas seulement un homme d’armes, il était également un tacticien et un orateur. Un diplomate. Du moins, c’est l’impression qu’il tâchait de dégager. Niarus n’était pas dupe. Il avait eu vent de l’affaire qui avait opposé le général au peuple amazone et il se douta que le comportement prudent de son hôte n’était qu’une conséquence de son cuisant échec. La politique était le domaine du vieux conseiller et il connaissait toutes les subtilités de cet art oratoire. Pouvait-on encore le berner à son âge ?

Le vin était succulent. Presqu’autant que les effluves qui s’en dégageaient. Niarus accompagna son hôte, mais n’eut guère l’intention de boire beaucoup. Il n’était pas homme de boisson, car il aimait préserver sa capacité de réflexion, notamment pour les entretiens comme celui-ci. Il écouta longuement le général qui s’exprimait avec assurance et précaution, ne l’interrompant nullement pendant son discours. Le vieux noble préférait laisser son interlocuteur venir à bout de ses idées, sans que demandes et interrogations ne viennent parasiter son cheminement. Il avait ainsi une idée plus précise de ce que le général pouvait attendre de lui. Toutefois, lorsqu’il eut fini d’argumenter, Niarus dût reconnaître en son for intérieur que la requête du soldat n’était pas accommodante, ce qui expliquait pourquoi le chef des armées druidiques avait préféré que ce soit lui qui s’entretienne avec son homologue humain. Il imaginait aisément la discussion houleuse qui avait pu s’en suivre, et c’était donc à lui que revenait la tâche de préserver l’amitié des hommes et des druides. Mais à quel prix ? La conversation promettait d’être un bel exercice de prouesses verbales.

« Nous sommes assurés de votre obligeance, ainsi que de celle de votre souverain. Il va s’en dire que l’amitié qui unit votre peuple au nôtre semble inébranlable, et nous sommes heureux de trouver la générosité de nos alliés dans les moments comme celui-ci. Votre Seigneur nous a démontré son indulgence dans une lettre, venue plus tôt dans la semaine, et nous n’aurions pas pu trouver plus grande sollicitude de sa part. Soyez donc assurés de notre gratitude. »

Le vieux conseiller trempa à nouveau ses lèvres dans le subtil breuvage qu’on leur avait apporté, pour marquer une pause et laisser le temps au général d’intégrer ses propos. Il devait comprendre que les Druides se sentaient redevables de la prévenance qu’avait montré le Seigneur Nordique à leurs égards, afin qu’il se sente en position de force et de confiance. Il posa à nouveau son verre et se renfonça dans son fauteuil, avant de plonger son regard dans celui de son hôte.

« Notre monarque n’a pas hésité un seul instant à faire confiance à votre souverain. Il était conscient que votre Seigneur savait récompenser ceux qui lui étaient fidèles et nous n’avons pas l’intention de revenir sur notre serment d’allégeance. Notre Roi était avisé et nous avons confiance en son jugement, comme nous avons confiance en nos alliés. Mais permettez-moi de vous mettre en garde, Général. Ce que les dieux donnent, ils peuvent également le reprendre. Ne croyez pas pouvoir maîtriser cette épidémie, elle aurait tôt fait de ronger votre esprit et le cœur de votre royaume. Nos meilleurs médecins étudient ce virus depuis des semaines, et aucun progrès n’a pas été constaté. Le Mal n’engendre que le Mal et vous auriez tôt fait de regretter vos positions.

Niarus se pencha pour récupérer son verre, et ainsi marquer une nouvelle pause. L’idée qu’on puisse ne serait-ce que penser à utiliser cette effroyable gangrène pour repousser les ennemis lui donnait la nausée, d’autant plus que ces ennemis constituaient le peuple de celles qu’il aimait. Sa fille et sa défunte épouse. Malheureusement, toute sa vie, il avait été séparé d’elles et le contexte actuel ne faisait que renforcer le fossé qui s’était creusé au fil du temps.

- Mes conseils sont ce qu’ils sont et je ne suis qu’un vieil homme, me direz-vous. Mais j’ai vu les ravages engendrés par cette épidémie, j’ai vu les êtres chers détruits par la maladie et je ne souhaite que vous éviter ce malheur, Général Graybach. Et si vous teniez quand même à vous intéresser à ce virus, je ne saurais vous conseiller qu’une chose : apprenez à vous défendre de lui. C’est l’unique voie qui vous permettra de dominer vos ennemis, en préservant vos forces. »

Le noble conseiller était serein, comme sa voix était douce et posée. Il n'aimait pas l'idée qu'on puisse se servir d'un virus aussi effroyable, pas plus qu'il n'aimait l'idée que les civils, humains, amazones ou autre, viennent à payer le prix d'une tactique militaire. Car avant tout, c'était le peuple qui souffrait de cette épidémie...

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MessageSujet: Re: Allégeance et Etats d'âme [Marcus *]   Allégeance et Etats d'âme [Marcus *] EmptyJeu 24 Juin 2010 - 15:19

Cette lettre! Marcus avait totalement omis ce détail, plus ou moins important selon ce qui s'y trouvait écrit. Il était vrai qu'Ardiosis avait envoyé une missive à ce peuple récemment, mais il n'en connaissait pas la raison et n'était pas allé fourrer son nez dans des affaires qui ne le regardaient pas. Maintenant, il le savait, il avait juste s'agit d'une des lettres bien tournées que son monarque était bien capable d'écrire, spécialement envoyée à l'occasion du décès du Roi Galdor. En réalité, cela ne changeait rien à la situation si ce n'était que les promesses du général étaient soutenues par ces écrits. A vrai dire, l'Humain était bien satisfait se retrouver face à ce conseiller qui semblait investi dans la cause du Seigneur Ardiosis et prêt à le soutenir, c'était un bon point. Ses mots n'avaient pas non plus sembler choquer l'homme, ce qui était, bien sûr, heureux et prometteur, néanmoins, il mit en garde Marcus, contre ce virus même.

"Ce que les Dieux donnent, ils peuvent également le reprendre"! Des propos qui exaspéraient le général, depuis longtemps opposé aux fanatiques en tous genres, aux prêtres qui profitaient de leur situation pour insuffler des peurs qu'il n'y avait pas lieu d'avoir, certes, certains y croyaient, mais d'autres récupéraient assez d'argent, récolte de la terreur qu'ils propageaient, sur le compte de la foi. Où iraient ces hommes profitant de la crédulité des pauvres esprits tourmentés et incapables de se défendre de forces inexistantes? De mémoire, Marcus n'avait jamais vu un homme se faire emporter par Odin après un crime, aussi abominable put-il être! Non! Les Dieux avaient donné il y avait fort longtemps, alors que le continent n'abritait pas encore en son sein l'ombre d'un peuple, ils avaient crée chaque peuple, une faune, une flore et ça s'était arrêté là! Ils avaient laissé par la suite libre cours aux envies de leurs créations. Ils étaient les spectateurs de la guerre que menait à présent Ardiosis, et chacun pariait sur la réussite de ses enfants, mais aucun ne bougerait pour intervenir! Ils se contenteraient d'accueillir les morts en riant de leur bêtise. Alors que tous craignaient la puissance des divinités, Marcus allait de l'avant, ne se souciait pas de la peur irrationnelle de ses congénères, il serait le premier à leur faire comprendre à tous que leur bêtise fut telle qu'elle les avait empêché de mener à bien une guerre qui était l'attention d'entités hilares et décidés à voir trembler de peur des moutons inconscients. Oh oui, on allait le traiter d'hérétique, de fou, d'ailleurs peut-être l'était-il, qui sait? Mais une chose était sûr, il allait gagner et ouvrir l'esprit de milliers d'êtres encore tremblant de terreur! La fin de cette guerre promettait une ère resplendissante.

Il aurait pu dire tout cela au conseiller, mais ce n'était pas le meilleur moyen d'entretenir de bons échanges, et puisque cela semblait bien parti, autant conserver l'atmopshère du moment qui se voulait calme. Posant pour de bon le verre du vin qu'il tenait dans la main, Marcus décroisa ses jambes et adopta une position plus droite dans le fauteil.

-Les conseils d'un homme tel que vous sont toujours bon à prendre, conseiller Faldor. Je constate à quel point ce virus répugne chacun ici, et je comprends vos mises en garde. J'ai voulu mettre un terme à cette guerre bien hativement et tenter de dominer ce fléau me semble bien ardu maintenant que vous me le faites remarquer. J'abandonnerai donc cette idée.

Marquant une pause, plus due à la difficulté que trouvait le général à employer les bon mots qu'autre chose, Marcus reprit.

-Néanmoins, avant de partir, il me reste quelques points à éclaircir. Les Amazones sont reconnues comme nos pires ennemis avec les Elfes, mais il reste les Ombres. J'aimerai connaître votre point de vue sur ce peuple. Comprenez que ma captivité m'a éloignée des évènements récents et que je reste encore assez ignorants des relations que vous entretenez avec la plupart des peuples. Voilà pourquoi votre propre ressenti sur la gerre que nous menons contre les Elfs et les Amazones m'intéresse.

En effet, il était nécessaire que Marcus en sache le plus possible. Fixant de nouveau Faldor, il attendait sa réponse et l'idée que pouvait avoir le conseiller de ses ennemis, ce qui se révélait, en réalité, quelque chose de très important pour la suite des évènements.
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MessageSujet: Re: Allégeance et Etats d'âme [Marcus *]   Allégeance et Etats d'âme [Marcus *] EmptyVen 25 Juin 2010 - 19:18


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Niarus Faldor, Conseiller de sa Majesté


Le revirement du général se produisit de manière fulgurante et aurait presque pu choquer le conseiller, si celui-ci n’était pas habitué aux fantaisies politiques. Bien que la tâche lui sembla trop facile, il se félicita d’avoir pu remettre le soldat dans le droit de chemin. Assurément, c’était une bonne chose d’abandonner cette tactique et Niarus se détendit davantage. Il était soulagé de constater que ce général n’était pas un fanatique pouvant aller jusqu’au bout de ses idées, même les plus sordides. Il paraissait attentif aux conseils que ses alliés pouvaient lui donner, ce qui plut tout de suite au vieux noble qui le lui fit remarquer.

« J’apprécie ceux qui portent attention aux conseils qu’on leur donne et je suis soulagé de savoir que vous avez remis en question votre jugement initial. Néanmoins, souvenez-vous que nous vous soutiendrons dans votre tâche car nous souhaitons, nous aussi, mettre rapidement un terme à cette guerre. Et pour le bien de tous, il sera profitable que nous y travaillons ensemble. »

Et dans l’idéal, l’éminent conseiller aurait aimé que la guerre ne se déclare pas. Mais pouvait-on encore convaincre les Amazones ou les Elfes de renoncer à se battre ? Il y avait tant d’autres solutions, Niarus en était convaincu. Il comprenait que trop bien la position des ennemis des Hommes, car tout comme eux, les Druides avaient perdu un grand monarque en la personne de Faldora Fenril. Mais la guerre était trop horrible pour qu’on s’y complaise. Et le conseiller souhaitait l’éviter à tout prix, quitte à être jugé de traître ou de parjure. La défunte souveraine, pas plus que son neveu, n’aurait souhaité la ruine du royaume dans l’enlisement d’une guerre idéologique. Et ça, c’était plus que certain.

Le général Graybach amena la conversation vers un terrain moins glissant, concernant la position d’un autre peuple, celui des Ombres. Visiblement, le plus gros de la bataille avait été joué précédemment et le soldat écartait définitivement ses allusions sur l’utilisation de la maladie. Le vieux noble se frotta le menton pensivement. Les Enfants de Snotra étaient réputés pour leur discrétion et il n’était pas étonnant que le général n’en sache pas davantage. Tant que la guerre n’était pas déclarée, qui pouvait dire dans quel camp se trouverait réellement chaque royaume ? Néanmoins, d’après ce qu’il savait, les Ombres avaient refusé d’assister à la réception donnée par le Seigneur Nordique, en signe de protestation. Est-ce que cela suffisait à dire qu’ils s’opposeraient à lui dans une guerre ouverte ? Nul ne le savait vraiment.

« Nous sommes assez éloignés de leur territoire pour que je puisse vous renseigner de la manière la plus précise qu’il soit, mais il me semble qu’ils ont fait part de leur mécontentement en refusant l’invitation de votre Seigneur, il y a quelques semaines de cela. Et d’après ce que j’en sais, les Ombres entretiennent des rapports amicaux, que je qualifierais même de fraternels, avec le peuple amazone. Il est probable qu’ils suivent ces farouches guerriers dans leur opposition à votre suzerain. Certaines rumeurs prétendraient même que les deux souverains seraient très proches l’un de l’autre. Peut-on en conclure que les Ombres entreront en guerre ? Ma foi, je ne m’y risquerais peut être pas sans les avoir rencontrés. »

Au regard du vieux conseiller, le peuple de Snotra avait toujours privilégié la diplomatie et la discussion à la guerre. Mais le souverain de ce peuple était jeune, voire inexpérimenté. La fougue d’un jeune âge pouvait bien avoir raison de la philosophie appliquée depuis des siècles par le royaume…

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MessageSujet: Re: Allégeance et Etats d'âme [Marcus *]   Allégeance et Etats d'âme [Marcus *] EmptyDim 27 Juin 2010 - 10:24

Cette rumeur annonçait mal les choses. Si ce nouveau souverain était si proche que cela de la Reine Calafas, il serait impossible de s'approprier le support des Ombres. Marcus aurait à surveiller deux peuples liés par le lien qui unirait leurs souverains, sans compter les Elfes. Autant dire que tout cela risquait de lui donner du fil à retordre! Heureusement, il venait de s'assurer l'aide des Druides, même s'il devait remettre à plus tard son stratagème. Leur armée se révélerait plus efficace qu'ils ne pouvaient l'imaginer face à celle des Amazones, qu'il savait capable de résister aux Humains. Ces guerrières montaient les chevaux comme personne dans le Gwendir, maniaient les arcs presque aussi bien que les Elfes, et restaient meutrières au corps-à-corps, mais Marcus avait depuis longtemps noté leurs faiblesses, et les Druides, ainsi que les Orthodoxes, sauraient venir à bout de la cavalerie Amazone.

-J'irai à la rencontre des Ombres, et si ces rumeurs se révèlent exactes, j'ai bien peur de ne
pas parvenir à les raisonner.


Marcus savait que c'était déjà peine perdue, mais ce n'était pas dans sa nature de baisser les bras.

-Je vais rentrer à Yswllyra, conseiller, en signifiant à notre monarque que vous nous soutenez.


Le général se leva du fauteuil, cet entretien s'était bien passé.

-Sachez qu'il en sera de même pour nous. Si besoin est, nous sommes présents.


Franchissant la porte du bureau, Marcus salua le grand conseiller.

-Faites part de mes excuses au général Noctariam, je vous prie. C'est un homme d'honneur et je suis certain que nous profiterons d'une collaboration fructueuse. Quant à vous, conseiller, je ne peux que vous remercier pour votre bon accueil.


Quittant l'homme sur les habituelles salutations, Marcus descendit les escaliers qui menaient aux étages inférieurs où l'attendaient ses soldats.

Le bruit des armes tranchant l'air résonnait encore dans les salles où l'avait emmené le général Noctariam, la lance semblait la préférée des soldats et c'était là que résidait la capacité des Druides à contrer une charge de cavalerie, même si ç'avait été de tout temps l'opération la plus dévastatrice. Une rangée d'hommes armés d'épées ne pouvaient rien face à la charge de cavaliers, mais un mur de piques ou de lances levés et c'était la Mort qui accueillait ces derniers, autant que leurs montures. Le seul problème restait l'importance de la cavalerie Amazone qui représentait le plus gros corps de leur armée. Autant dire que ce fameux incident au haras était des plus bénéfiques.

Franchissant les portes de la salle où il était entré plus tôt, Marcus fit face à ses hommes, tous s'étaient levé d'un bond des bancs sur lesquels ils avaient patienté. Le général savait que ses soldats n'avaient pas profité du temps de tranquilité et de calme qui leur avait été délivré, ils avaient observé, en silence, les Druides s'entraîner. Même entre alliés une tension s'exerçait, parceque la race différait, et l'entraînement des lanciers présents n'était qu'une démonstration afin de faire comprendre aux Humains qu'ils n'étaient pas les seuls à savoir se battre. Marcus sentait la volonté des Druides, ils étaient prêts à tout donner pour leur peuple, leur Dieu... Mieux valait en profiter. Ils feraient un magnifique rempart face à l'armée amazone et les affaibliraient considérablement.

Les Humains suivirent leur général, tous montèrent les chevaux qui leur furent restitués, un Sleipnir pour le général. Balayant la place d'un dernier regard, Marcus fit faire demi-tour à sa bête et la lança en direction d'Yswllyra, ses hommes le suivant, disparaissant dans les ombres de la nuit naissante, leurs armures reflétant encore un peu des rayons mourants de l'astre couchant.
Ces rencontres avaient éveillé en Marcus de violentes émotions et avaient donné lieu à des questions qui le tracassaient encore et torturaient son esprit, Noctariam l'avait frappé de vérité, mais grandement irrité. Alors qu'il aurait pu conduire les Amazones à leur perte à l'aide d'un virus que tous craignaient, des questions de morales avaient surgies, autant que la voix de sa femme et de sa fille qui lui soufflaient à l'oreille, dans les ténèbres qui entouraient à présent le général et sa troupe, qu'il faisait le bon choix en refusant cette abomination. Il avait oublié qu'elles le regardaient, chaque jour, qu'elles partageaient sa douleur et son impatiente. Marcus le savait, sa femme, qui avait toujours été charitable et bonne avec son prochain, refusait qu'il agisse de la sorte, même si cela l'empêchait de la rejoindre au plus vite. Tant pis! S'il fallait les revoir, autant qu'elles l'accueillent avec le sourire, et non le triste sentiment que celui qu'elles aimaient était un monstre. Souriant dans l'ombre, l'Humain profita du souffle froid du Gwendir et du calme de son esprit pour une fois apaisé, il avait failli devenir comme son Roi, rongé par une Haine démoniaque. Mais dorénavant, sa femme et sa fille seraient fières de lui.
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