Prophétie Nordique
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 Traque Humaine II - Echappée belle

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Ectoplasme
¤ Incarnation du Destin ¤
Ectoplasme


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MessageSujet: Traque Humaine II - Echappée belle   Traque Humaine II - Echappée belle EmptyLun 1 Mar 2010 - 17:05


|Traque Humaine|

Crépuscule du deuxième jour

Sont cordialement invités à participer à ce post :
Siran Bennefoy, Adrian Duncan (PNJ)
Toute personne susceptible d'être présente sur l'Éphémère au moment des faits

Adrian Duncan et Siran Bennefoy parviennent à atteindre la clairière dans laquelle les attend la nef volante du Capitaine, prête à décoller au moindre instant. Ce dernier, encore haletant et suant, ne s'attarde pas pour observer les lieux et fonce à toute allure vers l'engin. Avant d'embarquer, il se retourne et ordonne au jeune homme qui l'accompagne de monter à bord. Derrière eux apparaissent soudain plusieurs hommes, visiblement hostiles. Le temps presse et Adrian lance un regard vers son jeune compagnon... Va-t-il coopérer ?
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Siran B.
Gwendirien
Siran B.


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MessageSujet: Re: Traque Humaine II - Echappée belle   Traque Humaine II - Echappée belle EmptyJeu 11 Mar 2010 - 17:39

C’était dans un moment comme celui-ci que Siran remerciait son entraînement militaire. Il était encore capable de courir de bonnes distances, certes il était fatigué, mais il pouvait pousser con corps plus et encore plus, quitte à dormir plus longtemps après. Cela devait bien faire une heure qu’il courait sans arrêt, qu’il poussait son corps et son esprit à leur limites, malheureusement il avait perdu gros en chemin : sa monture, ses armes de secours, ses provisions, une partie de son or, mais tout cela n’étaient que biens matériaux et il savait qu’il devait survivre. L’instinct de survie passait toujours avant, pour bien des choses et bien des gens, alors il courait et courait vers la petite clairière, sans regarder par-dessus son épaule, pour ne pas voir les gens qui le chassaient, pour ne pas affronter la dure vérité.

Il avait redoublé d’ardeur pendant quelques secondes, suivant presque au pas son étrange sauveur vers l’Éphémère. Il n’eût le temps de se poser la question : Que lui voulaient des pirates? Cela n’avait pas d’importance car peu importe ce qu’ils voulaient ce n’était pas sa mort. Il s’était élancé en arrivant près de l’Éphémère, réussissant à y monter avec le capitaine avant que leurs poursuivants ne les rattrapent. Ce fut certes juste, mais ils se sentirent en sécurité. Siran eut à peine le temps de se demander ce qui se passait, pourquoi est-ce que le navire bougeait. Son esprit était embrouillé, et ses yeux bloqués par la sueur qui avait coulé à l’intérieur. Il essuya son front et ses yeux du revers de sa manche rouge et il soupira lourdement en regardant au loin, détaillant quelques uns des individus qui s’étaient rendus à la clairière. Des mercenaires. Pas n’importe quels mercenaires.

Il se releva en regardant Adrian du coin de l’œil. Il le détailla, se demandant qui était cet étrange individu. Il avait déjà entendu parler de l’Éphémère, mais sans plus. Présentement tout type d’information semblait si loin dans sa tête qu’il n’arrivait pas à aller chercher si loin. Il dit d’une demi voix, entrecoupé par une respiration trop forte qui tentait de se calmer.

« Je te remercie. » Ils étaient tout deux entrés de justesse sur la Nef et ils eurent à peine le temps de regarder les hommes avant qu’elle ne se mette en branle, effectivement prête à décoller. Le jeune prince ne pu s’empêcher de tourner la tête pour regarder le reste de l’équipage qui les regardait un peu étrangement. Avec raison. Il garda le silence quelques instants, dans l’espoir de quitter cet endroit le plus vite possible.
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Apparition


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MessageSujet: Re: Traque Humaine II - Echappée belle   Traque Humaine II - Echappée belle EmptyVen 12 Mar 2010 - 14:54

Traque Humaine II - Echappée belle 365519Saffron_Skies

Tout s’était passé à une vitesse vertigineuse. Des hommes, des mercenaires précisément, étaient apparus à l’orée de la clairière, avec la ferme intention de les rattraper. Adrian et son jeune compagnon s’étaient précipités à une allure que seul la mort vous poursuivant pouvait donner vers la coupée qui permettait d’accéder au pont supérieur et cette dernière se referma sur leur passage. Ils étaient en sécurité. Enfin. Adrian s’écroula au sol, dos contre la balustrade, haletant comme jamais. Il avait bien cru mourir, son cœur aurait bien pu exploser dans sa poitrine qu’il n’en aurait pas été étonné. Un goût de sang lui remontait dans la gorge. Lorsque son compagnon lui adressa des remerciements, il lui sourit avec une chaleur et une sympathie nouvelle. Toujours essoufflé, il lui répondit d’une voix entrecoupée d’inspirations et expirations bruyantes :

« Bienvenue sur l’Ephémère, mon ami ! L’endroit le plus sûr de ce foutu Ciel ! »

Il se releva avec difficulté, prenant appui sur le ponton et regarda la nef quitter la terre ferme, puis leurs ennemis furibonds qui tentaient d’attaquer le bateau volant de leurs flèches. Le Capitaine leur adressa un geste du bras équivoque et peu courtois, qui en disait long sur son état d’esprit, avant de partir d’un rire tonitruant.

« Ahahaha ! Bandes de culs ! »

Il les affabula de divers surnoms, plus grossiers les uns que les autres, sans se départir de son rire. Alors qu’il allait donner l’accolade au jeune homme blond qu’il venait de sauver des griffes de ces vauriens – peu à peu cette vérité s’imposait à son esprit -, il remarqua que celui-ci ne partageait pas son hilarité, trop occupé à faire face à des regards curieux et intrigués. L’Amazone se retourna et comprit qu’on les observait avec insistance. Son large sourire revint de plus belle et il gratifia les membres de son équipage, n’oubliant pas de s’enquérir de l’état de Nairu, sa petite protégée. Lorsqu’il remarqua le visage fermé et les poings sur les hanches de sa douce seconde, son sourire s’affaissa et il déglutit bruyamment. Il allait passer un sale quart d’heure !

« Duncan Adrian, j’ai deux mots à vous dire !

- Plus tard, Namira, plus tard, déclara-t-il en retrouvant toute son assurance et en chassant d’une geste de la main les futures protestations de sa coéquipière. Notre nouvel ami meurt de faim et je me dois de le conduire en des lieux plus reposants ! Il se dirigea vers son compagnon, l’attrapa par le bras sans lui donner l’occasion de protester et l’emmena vers une destination que lui seul connaissait.

- Quelqu’un d’autre aurait pu s’en charger, constata la voix cinglante de la jeune femme qui leur parvenait déjà de loin, et qui paraissait furibonde. Adrian se pencha vers le garçon et lui chuchota à l’oreille des remerciements.

- Je te dois une fière chandelle, l’ami. Tomber entre les griffes de ce chasseur de primes, ce n’est rien en comparaison du supplice que c’est d’être dans le collimateur de Namira.

Il se dirigea vers un coin reculé de la nef, et s’engagea dans un couloir étroit qui se terminait par une petite porte en bois rouge, précisément sa destination. Il attrapa la poignée et ouvrit la pièce. Sa cabine. Aussi luxueuse que pouvait l’être une pièce de nef, remplie de babioles toutes plus étranges les unes que les autres, fourmillant de cartes et d’instrument de navigation. Il invita son hôte à prendre place sur la couche qui était la sienne, tandis qu’il allait lui-même chercher une bouteille d’alcool dans l’un des placards qui ornait la pièce. Il la déboucha, fit couler le liquide à flot dans sa bouche, avant de venir la tendre à son compagnon. Au vol, il attrapa une chaise et s’assit à l’envers, ventre contre dossier, face à son interlocuteur.

- Je crois que nous avons beaucoup de choses à nous dire. Et pour commencer, je m’appelle Adrian Duncan, Capitaine de ces lieux. »

Il lui tendit une main amicale, pour se présenter dans les règles de l’art. Peut être pour oublier à quel point leur rencontre était loin d’être banale…
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Siran B.
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MessageSujet: Re: Traque Humaine II - Echappée belle   Traque Humaine II - Echappée belle EmptyMer 17 Mar 2010 - 21:18

Siran avait regardé l’un et l’autre des membres de l’équipage, sans comprendre la hiérarchie en place, ne pouvant s’en donner qu’un aperçu général. Un soupire de soulagement lui échappa alors qu’ils se mettaient en marche, finalement, s’éloignant de cette damnée clairière. Ce n’était pas le cœur léger qu’il partait. Il aimait cet endroit, et les elfes s’étaient montrés généreux avec eux, malheureusement il ne leur avait amené que problème par-dessus problème. C’était comme ça partout où il passait, mais il savait qu’il ne devait se laisser abattre. Une cause juste pouvait demander plusieurs sacrifices, mais il aurait aimé avoir la capacité fondamentale de pleurer tous les elfes qui auraient perdu la vie aujourd’hui à cause de sa simple présence dans leur forêt, dans leur territoire. C’était terrible de penser au poids que cela serait sur ses épaules et sur sa cause, mais pour l’instant, il se devait de rester concentré sur sa tâche.

Lorsqu’une main agrippa son avant-bras, le prince pencha la tête pour le regarder, ses yeux verts brillants légèrement. Malheureusement, il ne pu sourire. Il aurait probablement du être amusé par la situation, car c’était amusant, mais il était clairement préoccupé. Ainsi, il soupira doucement et se contenta de le suivre, là où il devrait aller, peut-être pour manger. Il aurait aimé pouvoir s’entretenir finalement avec le capitaine, mais cela irait à plus tard, surtout qu’il lui devait sa vie, et ce sans l’ombre d’un doute. Il tenta de regarder autour pour se rappeler du chemin, mais il n’était pas particulièrement habitué de passer du temps sur des navires, il était plus un habitué des villes. En fait, il était difficile de perdre le prince humain dans une ville, mais dans un endroit comme celui-ci où tout semblait si petit, c’était en fait une autre histoire. Il entendit la question mais prit un moment avant de répondre, posant simplement les pours et les contres dans sa tête. Heureusement, il était reconnu pour son honnêteté presque maladive. Siran détestait mentir, il détestait avoir à le faire et ce n’était pas une situation extrême en ce moment. Il lui fallut un bon moment avant de répondre, rendant compte mentalement de son environnement immédiat.

« Huh.. hum. Pardon. Je suis Siran bennefoy. » Il n’avait pas besoin d’en dire plus. Pourquoi aurait-il du le faire? Tout le monde savait plus ou moins qui il était, il avait fait beaucoup de choses, tant bonnes que mauvaises, malheureusement la réputation qui le précédait était celle d’être le fils de son père tout simplement. Ce qui était très désagréable. Il était tellement plus. « Je tiens quand même à vous remercier de m’avoir aidé. Vous n’aviez aucune obligation de le faire. Je ne pense pas que je serais encore en vie à cette heure si ce n’était de votre intervention, ou en tout cas je ne serais probablement plus en un morceau. »

Il serra poliment la main de l’autre homme, une poignée ferme et certaine. Il avait encore un air de royauté, quelque chose qui disait que c’était un prince. Certes, un résistant, mais un prince tout de même. Siran soupira doucement, s’asseyant lentement sur la couche, quelque peu mal à l’aise. Il avait quelques coupures à cause de la course entre les branches, dans la forêt mais aussi à cause de sa rencontre impromptue avec certains mercenaires, mais de façon générale, il semblait bien se porter. Aucune blessure grave, juste beaucoup de fatigue.

« Je peux imaginer qu’il n’est pas drôle de se retrouver entre les mains de cette femme, elle semble avoir un fort caractère. » Il sourit doucement, se rappelant les moments où Cassya avait été fâché avec lui, elle avait aussi un sale caractère, mais il ne pouvait comparer.
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MessageSujet: Re: Traque Humaine II - Echappée belle   Traque Humaine II - Echappée belle EmptyVen 26 Mar 2010 - 18:47

Traque Humaine II - Echappée belle 365519Saffron_Skies

Adrian Duncan, Capitaine de l'Éphémère

Arrivés de justesse à bord de l’Ephémère, le Capitaine de la Nef et son compagnon d’infortune avait évité le pire, et c’était le moins que l’on puisse dire. Échapper à ces mercenaires n’avait pas été une mince affaire. Mais pour autant, l’Amazone n’était pas totalement sauver… En effet, il allait devoir fournir des explications à sa seconde furibonde. Il allait devoir expliquer pourquoi il était partit si vie à la poursuite des hommes qui avaient attaqué son vaisseaux et qui était l’inconnu qu’il avait ramené avec lui. Et cette idée ne l’enchantait guère. Déjà en temps normal, il n’aimait pas à avoir rendre des comptes, mais Namira n’oublierait pas cet épisode et mettrait tout en œuvre pour faire parler Adrian. Mais il ne pouvait lui en vouloir d’agir de la sorte, c’était son boulot après tout, de rattraper les bêtises de son sot de Capitaine, même si pour ça elle se mettait très souvent en colère. Et la colère de Namira n’était absolument pas une bonne chose. D’ailleurs, en y réfléchissant bien, Adrian allait devoir s’excuser auprès de Nairu également. La pauvre enfant avait du se faire du se faire du souci pour lui, même si la jeune Nymphe ne lui avouerait pas. C’était donc parfaitement légitime de sa part qu’il aille lui en toucher deux ou trois mots. Mais sortir discuter avec Nairu signifiait tomber très certainement sur sa seconde. Il la voyait déjà les poings sur les hanches, fulminante et impatiente de pouvoir s’égosiller sur son Capitaine. A cette idée, Adrian ne put réprimer un soupire. Tant pis, Namira ainsi que Nairu et les autres membres de son équipage attendront. Pour le moment il avait mieux à faire.

Maintenant qu’il était en sûreté et posé dans sa cabine, il allait pouvoir souffler un peu… Mais surtout en apprendre un peu plus sur le jeune homme qu’il avait sauvé de justesse. Car maintenant c’était certain, sans son intervention, cet homme, portrait craché de feu son jeune frère aurait été dans un sale état, voir pire, si Adrian n’avait pas prit la décision de suivre ce mercenaire Elfique. Mais quand même, la situation avait très vite dégénéré. Les évènements s’étaient enchaînés à une allure folle. L’Ephèmère n’avait accostée que pour permettre à son équipage de souffler un peu, de prendre du bon temps. Si ces idiots de mercenaires – pour être poli – ne les avaient pas attaqués, engendrant des blessés et des morts dans son équipage, jamais Adrian n’aurait eu l’idée de les chasser de manière si impulsive, sans même peser le pour et le contre. Si seulement cet inconnu à la chevelure blonde et aux traits si familier dans l’esprit de Duncan ne l’avait pas percuté, il n’aurait peut-être pas fournit autant d’efforts pour lui sauver la peau. Si seulement cet Elfe ne s’était pas directement et lâchement attaqué à lui, jamais il n’aurait prit part à cette courses poursuite complètement folle… Ça faisait beaucoup de si non ? Combien de chances avaient-il de se rencontrer ces deux là ? A priori, le pourcentage était faible mais il avait été prit en compte et les voilà maintenant tout les deux dans la cabine du Capitaine. Était-ce le destin ? Ou juste le pur hasard ? Aucune importance, pour le moment Adrian n’avait absolument pas la tête à se poser ce genre de questions philosophiques. Même s’il ne le laissait paraître, il était complètement retourné dès lors que son unique œil valide se posait sur le visage de ce type. Comment était-ce possible qu’il ressemble tant à Liran ? Cachant merveilleusement le trouble qui était siens, Adrian lui tendit une main hospitalière comme pour finaliser les présentations. Et ce dernier ne put s’empêcher d’être surprit lorsque l’homme se présenta.


« Siran Bennefoy ! V’là autre chose ! Si j’avais su que je recevrais de la visite princière à bord de ma Nef, je crois que j’aurais fait un peu de ménage… Ou pas. »

Siran Bennefoy ! Là c’était le comble. Voilà que l’étranger qu’il avait sauvé, portrait craché de son petit frère se révélait être un prince, et pas n’importe lequel en plus ! Beaucoup de questions auraient du l’assaillir en ce moment précis mais la seule chose qui amusa le Capitaine – si tenté que la chose fut drôle – était le fait que ce personnage princier qu’il avait sauvé, en plus d’être le portrait craché de l’être qu’il aimait le plus au monde et qu’il avait perdu tragiquement portait même un nom quasiment semblable… Liran… Siran… trop de choses chez cet homme lui rappelait l’époque la plus sombre de son passé. Tout ceci ne pouvait être le fruit du hasard, il en était convaincu désormais. Visiblement, une force qui dépassait le commun des mortels avait réunit ces deux hommes d’exception. Mais Adrian fut vite sortit de ses réflexions quand le prince continua sur sa lancée, le remerciant encore de lui être venu en aide, avant de lui serrer la main de manière ferme et assurée. L’éternel sourire de Duncan revint se coller à son visage avant que celui-ci ne finisse par rire à gorge déployé :

« Ce n’est rien voyons ! Ces abrutis endimanchés ne savaient tout simplement pas à qui ils avaient à faire ! S’attaquer au Capitaine Duncan relève de l’inconscience ! Ou de la folie… Ou des deux. Quoi qu’il en soit, l’heure n’est plus aux remerciements. Tu es visiblement épuisé, certainement blessé. Je vais appeler quelqu’un qui ira te chercher quelque chose à te mettre sous la dent ! » Dit-il alors qu’il se dirigeait déjà vers la petite porte en bois rouge, ne pouvant de s’empêcher de sourire à la dernière réplique du petit Prince.

Laissant alors le prince seul dans sa cabine un petit moment, Adrian s’engouffra dans le couloir étroit, en prenant milles précautions qu’on ne lui connaissait pas pour rester discret. C’est qu’il ne devait pas tomber sur sa seconde maintenant ! Le moment était trop mal choisit. Il devait discuter avec Siran, il avait l’intime conviction que beaucoup de choses sortiraient de cette rencontre, il avait tout un chapelet de questions à poser. Par chance, Adrian rencontra l’un de ses matelots qui vint de suite s’enquérir de l’état physique de son capitaine. Ce dernier lui assura qu’il allait très bien, le gratifia d’une puissante mais amicale accolade dans le dos avant de lui ordonner d'apporter de quoi manger et boire pour son invité, et pas n’importe quoi, puisque son invité n’était pas n’importe qui. Soufflant un bon coup, comme pour se donner du courage, Adrian fit marche arrière (toujours très discrètement) tout en se massant avec vigueur la nuque et les côtes. Même si l’Amazone avait déjà vécut bien pire lorsqu’il était enfant, cette course effrénée et les quelques coups qu’il avait recut l’avait pas mal atteint, sur le plan physique bien entendu mais c’était surtout son orgueil qui en avait prit un coup ! S’il n’avait pas autant baissé sa garde, jamais l’Elfe n’aurait pu lui faire mordre la poussière si rapidement et simplement. Fronçant des sourcils, piqué au vif, Adrian pressa le pas jusqu’à sa cabine, ouvrit la petite porte rouge avec force et la referma quasiment dans le même mouvement. Il se dirigea prestement vers la bouteille d’alcool qu’il avait laissé à portée de main du Prince et en bu plusieurs gorgées d’affilés avant de pousser un soupire évocateur de satisfaction. Rien ne lui remettait plus les idées en place que quelques rasades de ce liquide salvateur. Faisant enfin face à son invité qui s’était étalé sur sa couche, Duncan reprit la parole d’une voix forte et énergique, comme à son habitude :

« Un de mes hommes va arriver. Bien, maintenant dit moi si tu a besoin que j’appelle quelqu’un te soigner. Sinon regarde donc en-dessous de ma couche, y’a une boite en fer dans laquelle tu trouveras tout le nécessaire pour te soigner toi-même. »

Il se laissa ensuite retomber sur sa chaine, dans la même position qu’il avait prise tout à l’heure, le dossier contre le torse. Gardant sa bouteille à la main il reprit ensuite sur un ton inquisiteur, voir taquin, le sourire toujours présent. Prince ou pas, Adrian ne pouvait s’empêcher de se montrer très curieux et désirait connaître les fondements de cette affaire tout en prenant un ton léger :

« Puis si tu me disais pourquoi et comment un Prince tel que toi a pu se retrouver seul, sans escorte, dans cette foutue forêt, si loin de ses terres. Et il voulait quoi Grandes-Oreilles ? Dit-il en rigolant de plus belle alors qu’il désignait le mercenaire Elfique. C’était pas la moitié d’un cul ce type là, tu sais qui l’a envoyé à tes trousses ? »
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