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Melindaë Gordonian Fille de la Lune
Nombre de messages : 201Age : 36Age : 33 ansClan : NeutreFonction : Ancienne Grande PrêtresseDate d'inscription : 06/06/2008
| Sujet: Les liens du sang [PV Lawena Morrigan*] Mer 7 Juil 2010 - 9:42 | |
| Fin de matinée, Cinquième jour, Quatorzième semaine, An 835. Galdor était mort. Il avait emporté leur secret dans la tombe et jamais personne ne n’aurait vent de leur passion. Seulement, Melindaë ne pouvait l’oublier, elle. A chaque bruit, à chaque détour, à tout instant, elle pensait le voir réapparaître. Le monarque lui manquait terriblement. Ils venaient à peine de commencer à s’aimer que déjà Mani le lui avait enlevé. Certes elle était Grande Prêtresse mais pourquoi n’avait-elle pas le droit d’aimer ? Ne pouvait-on pas juxtaposer son adoration et son dévouement envers son dieu et son amour à un homme fait de chair et d’os ? De nombreuses questions existentielles se bousculaient dans l’esprit de Melindaë et personne ne pouvait y répondre. En effet, étant la Grande Prêtresse, elle n’avait aucun supérieur à qui se confier. Quant à sa famille représentée uniquement par sa mère, elle aurait du partir plusieurs pour la retrouver. Celle-ci vivait dans le petit village d’Elonia. Or, il était inenvisageable pour la Druide de quitter son poste à cette heure tragique : le roi était mort et l’enterrement devait avoir lieu dans quelques jours. Une immense cérémonie se préparait : l’adieu au feu monarque mais aussi l’accueil du nouveau. D’ailleurs, personne ne savait qui remplacerait Galdor : de nombreux noms venaient à l’esprit mais aucun n’était prononcé… La tristesse de Melindaë était noyée au milieu de celle du peuple tout entier. On pleurait un roi mais aussi toutes les autres personnes mortes de cette terrible épidémie. Ainsi, personne ne pouvait soupçonner la source de cette douloureuse mélancolie qui envahissait le cœur de la Grande Prêtresse. On pensait certainement qu’elle était effondrée par la mort du roi car elle l’appréciait à sa juste valeur et qu’elle regrettait de perdre un si bon souverain. Peut-être les regards les plus avisés auraient remarqués ce voile sombre qui se dessinait généralement sur les regards des veuves… En cette journée, Melindaë était incapable de travailler tout comme la plupart des Druides. Le deuil paralysait les membres et occupait l’esprit. Les jeunes novices recommandèrent donc à la Grande Prêtresse d’aller se reposer afin d’être assez en forme pour les lourdes et titanesques journées qui s’annonçaient prochainement. Acceptant avec plaisir, la Druide regagna le chemin du Bastion et s’enferma à double tour dans sa chambre. S’écroulant sur son lit, elle pleura à chaude larme avant de s’endormir. Ses rêves furent tortueux : elle rêva beaucoup de Galdor et ne cessait de revivre cette terrible nuit où il la quitta au petit matin pour l’au-delà. Se réveillant en sursaut plusieurs fois, la Grande Prêtresse décida finalement d’aller se promener dans le palais. Marchant sans but précis, elle arriva dans la Salle Commune, vierge de toute présence. Les tentures étaient couleur pastel, assez agréable au regard et très reposantes. Le regard de la Druide s’arrêta alors sur un magnifique piano installé dans un coin de la salle. De superbes moulures parcouraient le bois rendant l’instrument authentique et impressionnant. S’installant sur le petit siège en velours, les doigts de Melindaë effleurèrent légèrement les touches d’ivoire… Soudain, la jeune femme ferma les yeux et appuya plus fortement sur les touches. Quelques notes résonnèrent de-ci de-là puis s’enchaîna une émouvante mélodie. Clique sur l'image pour la mélodie* Les larmes coulaient le long de ses joues pâles et creusées sans s’arrêter tout comme la mélodie qui continuait de remplir le petit salon auparavant calme et paisible. Lorsque Melindaë s’arrêta de jouer, elle rouvrit ses yeux et resta droite à fixer ses doigts sur les touches. Puis, sans prévenir, elle s’affala sur le piano, la tête cachée dans le creux de ses bras, en pleurant, encore et toujours. Mais cette fois-ci, elle n’avait pas remarqué la présence silencieuse derrière elle… [*Crédit : Comptine d'un été n°1 - Yann Tiersen] |
| | | | Sujet: Re: Les liens du sang [PV Lawena Morrigan*] Dim 22 Aoû 2010 - 11:28 | |
| [Hp: Excuse moi pour mon retard inadmissible , ton début est splendide et ma beaucoup inspiré. A présent j'aurais beaucoup plus de temps pour te répondre ^^]Lawena Morrigan Le voile sombre s'écarta, mais le monde n'en fut pas plus lumineux, le soleil n'arrivait pas à chasser la couche opaque de nuage qui s'étalait depuis quelques jours sur le ciel druidique. Déprimant firmament pour de bien tristes nouvelles... Le pays l'avait appris un matin, une bien sombre missive avait été lue par les hérauts, s'en était suivi des cris et des larmes. Un nouveau deuil, une nouvelle période de transition et d'incertitude. Le ciel était à la couleur de l'atmosphère, calme mais terriblement tourmentée et pesante. La mort planait dans tout les esprits, les cœurs et les paroles. Celle du roi avait affecté toute la population, car elle sonnait une heure bien horrible en l'absence de succession désignée. Les combats sanglants pour le trône allaient débuter bientôt mais pour le moment il était l'heure du calme avant la tempête, le période de deuil. Dans ce climat de peur et de douleur Lawena ne savait où donner de la tête. Bien qu'elle n'avait jamais réellement porter dans son cœur ce cousin un peu trop enclin à l'association avec les hommes elle avait admiré sa poigne de fer et sa sollicitude pour le peuple. Gardant cependant pour elle ses sentiments elle n'avait montrer aucune émotion, aucun chagrin à l'annonce du décès royal mais c'était empressée de rejoindre Nillviem pour le soutenir ou auquel cas prendre des ordres de circonstances. Malheureusement le jeune prince et capitaine restait introuvable, et cela augmentait encore un peu le désarrois du royaume et faisait naître le doute et la confusion dans le cœur de la demoiselle. L'impossibilité de trouver son supérieur donnait à Lawena la pleine responsabilité du commandement, et la demoiselle qui n'avait jamais eu de mal à se faire respecter dirigeait les hommes d'une main de fer en attendant impatiemment le retour du prince.
L'inquiétude la rongée même si aucun signe extérieur ne pouvait le démontrer. Aussi solitaire et silencieuse qu'à son habitude la jeune noble ne pouvait cependant en oublier son rang, malgré tout ses efforts pour échapper à sa mère qui la suppliait de profiter de la situation plus qu'obscure pour se forger une place un peu plus haute et importante à la cour. Échappant à sa harceleuse en se cloîtrant à la caserne la demoiselle passait ses journées avec ses hommes dans des entraînements qui occupaient l'esprit et chasser la peine, la peur et qui amené la fatigue et un sommeil réparateur. Tout du moins c'est ce que l'on pourrait croire, la jeune femme n'avait plus le loisir de se fondre dans les bras de Morphée, cela lui était interdit par des cauchemars horrible sur la maladie qui loin d'être éradiquée sévissait toujours malgré l'aide bienfaitrice des médecins Amazones. Le sommeil l'avait quittée en cette matinée du cinquième jour et c'est à l'aube que la guerrière avait enfilée son uniforme. Des cernes sous les yeux et le teint un peu plus pâle qu'à l'accoutumée elle ne semblait pas dans la meilleure des formes mais personne n'était assez attentif à sa personne pour s'en rendre compte. La sueur versée sur le sable de l'aire d'entrainement la laissa haletante et satisfaite. Malgré tout cette activité n'effaçait pas ses tourments quant à la santé du prince. Pour la première fois la solitude pesa dans son cœur et le désir de sa présence se faisait de plus en plus pressant. Remontant dans ses quartiers au palais pour se changer elle se purifia et troquant son uniforme argenté contre une simple robe longue couleur de deuil ornée de fils d'argent en ornement elle déambula dans le palais en quête de réponse et pour réfléchir.
Soudain une douce musique emplit l'atmosphère, les notes légères mais remplit de sentiments touchèrent la demoiselle qui s'arrêta sous le choc. Sans trop savoir pourquoi ce son lui brisait le cœur et la laissa comme désarçonnée. Une certitude de devoir venir en aide à tout pris à l'auteur de cette chanson enchanteresse se planta dans son cœur. Suivant sans le vouloir son intuition la demoiselle parcourus les couloirs comme possédée. Le cœur brisé par cette mélodie qui révélait la tristesse, le désespoir et la mélancolie de son auteur elle ne pouvait que s'interroger sur son identité. Finalement la salle commune lui révéla ce secret, en effet elle trouva là l'auteur de ce chef d'oeuvre qui avait su faire fondre les défenses du cœur de la guerrière. Restant en retrait à observé Lawena ne connaissait pas cette femme, peut habituée à vivre parmi les humains elle préférait la compagnie des loups. Un peu mal à l'aise de se voir indirectement révélé les plus profonds aspect du cœur de cette femme elle n'osa prononcer un mot. Ce ne fut que lorsqu'elle cacha son visage sur le piano que Lawena osa faire un pas, puis un autre. L'air neutre et froid avait disparut de son visage et pour la première fois elle affichait de la compassion et une réelle sollicitude pour cet être blessé. N'osant pas aller jusqu'à poser sa main sur son épaule elle resta un peu à l'écart du magnifique piano tout en posant ses pupilles d'émeraude sur la chevelure noire. Sa voix claire et douce brisa le silence pesant qui avait suivi l'écho de la pénétrante mélodie. - Il faut avoir le cœur bien en peine pour jouer une aussi tristement belle mélodie. Le cœur ne devrait pas avoir à supporter de tels tourments. Avez-vous besoin d'une quelconque assistance ? Tentative maladroite mais sincère, une grande première pour Lawena qui avait une sensation étrange de connaitre l'âme en peine qui lui faisait face... |
| | | Melindaë Gordonian Fille de la Lune
Nombre de messages : 201Age : 36Age : 33 ansClan : NeutreFonction : Ancienne Grande PrêtresseDate d'inscription : 06/06/2008
| Sujet: Re: Les liens du sang [PV Lawena Morrigan*] Sam 11 Sep 2010 - 15:48 | |
| Au son de la voix de l’inconnue, Melindaë sursauta. Elle n’avait pas senti la présence de la jeune fille et se sentit alors ridicule et honteuse. Elle détestait pleurer devant quelqu’un ni même montrer ses sentiments. La jeune femme aimait garder un certain voile mystérieux autour d’elle. Une seule personne avait connu la vraie Melindaë et à présent celle-ci était morte. Le monarque lui manquait, assurément. Elle n’avait plus personne à qui se confier. Galdor était son amant et son ami. Elle lui faisait totalement confiance… mais maintenant il n’était plus là. A qui pourrait-elle faire confiance ? Sa mère habitait loin de la capitale et elle n’avait aucune idée du lieu où se trouvait le reste de sa famille. En effet, Melindaë avait été séparée très tôt de sa famille. Dès sa naissance, son destin était de devenir Grande-Prêtresse. Et pour arriver à atteindre cet objectif, Melindaë avait être élevée par la communauté religieuse. Elle ne pouvait pas dire que sa mère lui manquait. Effectivement, la jeune femme ne savait pas vraiment ce qu’était les liens familiaux. Dans son esprit, elle arrivait à se représenter et prendre conscience de la valeur symbolique que représentait la famille. Mais n’ayant jamais connu la sienne réellement, celle-ci ne pouvait lui manquer…
A présent droite comme un piquet sur son siège, elle referma le couvercle du clavier puis se tourna vers l’origine de la voix. Face à elle, se tenait une jolie jeune femme dont les yeux étaient verts émeraude. Jamais elle n’en avait de tels. Melindaë avait l’impression de reconnaître ce visage, de l’avoir déjà croisée quelques parts. Sûrement une noble du palais, se dit-elle. Lorsque celle-ci lui demanda si elle avait besoin d’elle, la Grande Prêtresse ne sut quoi répondre. Elle avait bien besoin d’une oreille attentive mais elle ne comptait absolument pas se confier à cette étrangère. Non pas par crainte mais plutôt par pudeur.
Hum. Non je vous remercie… Je vais bien… Enfin je crois. Pour tout vous dire, l’annonce de la mort du monarque me chamboule complètement et devoir préparer ses funérailles ne m’aident pas à apaiser ma peine. Les autres personnes ont toutes des bras pour se consoler, des oreilles pour se confier… Seulement moi je n’ai … plus personne.
Un léger silence s’installa, avant que la Grande Prêtresse ne se reprenne.
Oh pardonnez-moi de vous embêter avec mes histoires ! Et quelle impolitesse de monopoliser votre temps ! Peut-être souhaitiez-vous jouer quelques mélodies sur ce magnifique piano ?
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