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Pasiphae-ElwingGwendirien
Nombre de messages : 29Age : 31Age : 15 ans et 11 moisClan : NymphesFonction : Cousine de la Reine des NymphesDate d'inscription : 30/06/2008
| Sujet: Confidences et complicité... (avec Lliane Elwing) Mar 15 Juil 2008 - 17:07 | |
| An 835, 4° jour, Fin de journée, Pasiphae regardait avec intérêt le cadran solaire qui lui faisait face. La fine bagatelle d'ombre avait arrêté sa lente course sur la pierre sèche aux alentours du numéro neuf, et l'éclat rouge-rosé pourpre que produisait le soleil couchant sur le bois sombre en cet instant, témoignait de la fin de journée. Les journées étaient longues en été, dans la forêt d'Ellendwraï. Et le moment où l'astre suprême rejoignait l'ouest, pour sombrer dans le néant, était chaque jour unique, et Pasiphae ne le manquait pour rien au monde. A cette heure-ci, le dîner Royal était achevé depuis deux petites heures déjà, et le palais semblait peu à peu être pris d'engourdissement, pour sommeiller le temps d'une nuit, avant de reprendre vie le lendemain, et ce, inlassablement depuis des siècles... La Nymphe, elle, choisissait aussi cet instant pour échapper à la vigilence des gardes, qui à cette heure, astiquaient leurs armes après avoir pris un dîner qui privilégiait la consistance au raffinement. Ce jour-là encore, elle venait de rejoindre après une petite promenade le Temple de Jörd, havre de paix et d'harmonie. Situé non loin des jardins Royaux, il était entouré d'une végétation luxuriante, et baignait du matin au soir dans un doux parfum de jasmin enivrant pour le consciencieux pèlerin, ou le simple voyageur.
Au Royaume es Nymphes, chacun était libre de croire en la religion qu'il voulait, bien que le culte à Jörd était suivi par la grande majorité, mais tout le monde respectait les croyances des autres. Pasiphae n'était pas particulièrement pieuse, mais aimait à faire de longues prières à celui sans qui rien n'aurait été. Elle appréciait tout particulièrement ces moments de solitude, au coeur du temple à ciel ouvert. Là, aucun banc, ni autel, ni quoi que ce soit qui puisse s'apparenter à un lieu de culte n'existait, si ce n'était les nombreuses offrandes offertes généreusement par les Nymphes qui recouvraient les dalles de pierre du large demi-cercle de pierre sèche. Il était très rare de croiser d'autre personne dans le temple. Pourtant, les odorantes et chatoyantes fleurs qui jonchaient le sol par brassées, témoignaient l'amour que les Nymphes portaient à leur divinité.
Pieds nus comme il était de coutume, Pasiphae pénétra dans le lieu sacré, prenant un fin plaisir à sentir le contact velouté des pétales chatouillant sa peau. Fermant les yeux, elle se délecta aux saveurs et senteurs enivrantes, et, sentant son coeur se serrer, avala une longue goulée d'air frais, délicieusement sucré. Elle ouvrit les yeux. Elle ressentait en cet instant magique une grande paix intérieure, sentiment qu'elle n'éprouvait que très rarement. Elle n'attendait plus qu'une chose: la venue de sa cousine, Lliane, qu'elle avait conviée à ce rendez-vous, qu'elles se donnaient quelques fois. Leur dernière rencontre de la sorte remontait à plusieurs semaines, déjà, et Pasiphae avait hâte de lui parler de nouveau. Son coeur était assombri, et elle savait que seule Lliane pourrait adoucir ses craintes..
L'adolescente décida de s'assoire et de patienter jusqu'à la venue de sa cousine. |
| | | | Sujet: Re: Confidences et complicité... (avec Lliane Elwing) Mar 15 Juil 2008 - 20:05 | |
| La rosée du matin l'avait tirée de ses rêves, la jeune nymphe avait pris le chemin du temple comme tous les matins ; elle pouvait faire le chemin les yeux fermés. Contrairement à ses deux soeurs, elle n'avait pas pris la voie diplomatique, elle n'avait pas été créée pour ça et depuis longtemps elle savait que sa voie était d'être de plus en plus proche de Jord. Elle en était sur.
La matinée de la prêtresse avait changée les plantes du temple avec l'aide de ses novices, Lliane ayant perdu un peu de sa douceur, elle était beaucoup plus dure avec ses élèves et perdait souvent patience, mais cela ne l'empêchait pas de les apprécier à leur juste valeur. Sans les fleurs et la verdure le temple à ciel ouvert était nue, mais la statue de Jord remplissait la pièce et lui donnait un aire chaleureux. La matinée avançait à grand pas et Lliane avait entamée sa prière auprès de Jord pendant que ses novices étaient parties dans la forêt et d'autres dans le jardin. Les nymphes ne manquait pas de belles plantes.
Les prières étaient un moyen de se confier, Lliane demandait souvent à la déesse d'alléger son coeur que ces sentiments étranges s'évanouissent. Ils étaient toujours là, au mot humain la colère montait en elle, mais avec le temps Lliane sut cacher sa haine et son envie de vengeance même si tellement de personnes avaient pris conscience des envies de la jeune nymphe.
L'après midi passa à une telle allure que Lliane eut retrouvée le sourire auprès de ses novices le temple sentait bon les fleurs fraîchement cueillis. Ce n'était jamais trop chargé en fleur ni en verdure, les nymphes du temples avaient appris à soigner les détails, malgré l'agitation qui régnait pendant cette nouvelle décoration, le temple ne perdait en rien sa quiétude.
En fin d'après midi, Lliane sût que sa cousine allait passer la voire, un petit sourire traversa son visage, les novices partirent plus tôt que d'habitude et la prêtresse resta dans le temple seule. Elle fit les finitions, en repensant au dernier rendez-vous qu'elle avait eu avec sa cousine. C'était il y a un moment déjà avant que son esprit soit envahit par la brume.
Le soleil commençait tout juste à rentrer ses rayons, Lliane jeta un dernier coup d'oeil à Jord . Elle n'avait pas loin pour aller à son rendez-vous. La jeune nymphe ne quitta pas ses vêtements de prêtresse qui était une simple robe en soie blanche avec quelques reflet, une fine ceinture en or prononçait un peu ses fines hanches et dans ses cheveux noirs se dessinaient une petite fleur blanche.
Non loin de là sa cousine l'attendait, assise sur l'un des bancs qui se trouvait vers l'entrée du temple, elle s'avança vers elle a grand pas. Arrivée non loin d'elle, Lliane tendit ses bras pour l'enlacer, entre elle il n'y avait pas de courbettes et tous ses signes de courtoisie.
- Pasiphae je suis heureuse de te voir...
Sa voie était simple, aucune trace de colère ni de haine était dessiné sur son visage, elle recula de quelques pas et se mit sur le banc à côté de sa cousine. Lliane l'observa doucement et attendit les premières paroles de Pasiphae. |
| | | Pasiphae-ElwingGwendirien
Nombre de messages : 29Age : 31Age : 15 ans et 11 moisClan : NymphesFonction : Cousine de la Reine des NymphesDate d'inscription : 30/06/2008
| Sujet: Re: Confidences et complicité... (avec Lliane Elwing) Mer 16 Juil 2008 - 13:05 | |
| Pasiphae redressa la tête au son des pas feutrés qui se rapprochaient. Un sourire triste se peint sur son visage lorsqu'elle apperçut la silhouette svelte et fine de sa cousine émerger des bois et aller à sa rencontre. Lliane avait seulement quelques mois de plus qu'elle et pourtant, semblait avoir vécu bien des épreuves. La mine sombre, empreinte d'une douleur sans nom de la jeune prêtresse acheva de semer le doute et d'inquiéter la Nymphe. Celle-ci avait toujours eu beaucoup d'estime et d'affection pour sa cousine. Sans doute avaient-elles de nombreux points en communs, notamment les défauts d'être souvent impatientes, un peu caractérielles. Mais ce trait de personnalité semblait être de famille.
Contrairement à Pasiphae, Lliane ne laissait que très rarement exploser sa colère, et gardait toujours un calme apparent, sauf avec les plus indisciplinés de ses élèves... Les deux cousines étaient très complices. Lliane, à cause des obligations religieuses quittaient souvent le palais. Et Pasiphae de son côté, passait beaucoup de temps à la bibliothèque ou dans ses appartements. Ainsi, les deux adolescentes ne voyaient en réalité que peu. Et cet éloignement contribuait à leur merveilleuse entente, Pasiphae en était convaincue. Elle avait, par exemple, beaucoup plus de mal à supporter Alphaïde, son autre cousine, qu'elle côtoyait quotidiennement. La Nymphe s'attachait plus aux personnes qu'elle ne voyait moins souvent. Un certain.. Epsilon.. par exemple, qui menait une vie rythmée par les voyages, et les quêtes. Il lui arrivait de s'absenter des semaines durant, sans formuler d'explication, et cela contribuait fortement à l'admiration éperdue que Pasiphae vouait au conseiller. La liberté. Voilà ce qui fascinait tant la jeune Nymphe, elle qui ne supportait plus de vivre cloitrée dans ce Palais. Elle plaignait souvent Alphaïde, qui avait du accepter fatalement son destin, qui lui promit le trône à l'âge de ans seulement. Pasiphae était bien contente de n'avoir ce genre d'obligations. En tant que cousine de sa Majesté, elle avait un certain nombre de liberté certes, mais cela ne parvenait pas à étancher la soif d'aventures que la jeune fille revendiquait. Souvent, le soir lorsqu'elle ne dormait pas, il lui arrivait de se mettre à la fenêtre de sa chambre qui surplombait la forêt., et se prenait à rêver aux péripéties extraordinaires qui l'attendait, là-bas au loin, dans les territoires que la pénombre cachait...
Lorsqu'elle enlaça d'une étreinte sincère sa cousine, Pasiphae sut qu'elle pourrait toujours lui faire confiance. Mais elle ne put réprimer un sanglot, lorsqu'elle lui répondit, la voix plus tremblante qu'elle ne l'aurait voulut..
Moi aussi Lilane, je suis heureuse de te voir...
Ce fut un flot d'émotion trop important pour une adolescente de 15 ans qui la saisit à la gorge, et qu'elle ne put contenir. Se transformant en une véritable fontaine, elle laissa libre court à son chagrin. Ne tentant plus de masquer ses pleurs, l'adolescente ne repoussa pas les larmes qui roulaient le long de ses jours de velours.
Si tu savais comme je suis malheureuse....
Et elle raconta tout. Tout. Son sentiment d'étouffement, ce vide dans son coeur qu'elle ne parvenait à combler, sa dispute avec Alphaïde, sa frustration quand à son professeur qui lui refusait d'employer la magie (nous en parlerons plus tard)... Elle parla des minutes durant, Lliane ne proférant un mot, à l'écoute de sa cousine en proie à un désespoir. Elle fit une pause pour reprendre son souffle, puis reprit, la voie hachée:
Tu sais.. les gens disent.. que je suis pleine de vie... Un diamant à l'état brut.. Mais je me sens si lasse.. Mon coeur est sec, je me sens... aussi brisée qu'un vieillard à l'aube du lent voyage vers la Mort... J'ai perdu ma joie de vivre... Et même Jörd lui même ne parvient à m'aider.. Je crois que...
Pasiphae avait des difficultés à parler.. Elle souhaitait parler d'Epsilon à Lliane.. Chose qu'elle n'avait jamais dite à personne. Et qu'elle s'était jurée de toujours garder pour elle.. mais c'était un poid trop lourd à garder. Elle leva les yeux. Ses larmes s'étaient taries, il n'y avait plus de trace de peine, mais on y lisait juste de la dureté.
Je crois que.. j'aime. quelqu'un. A en mourir.. Et, je...
Pasiphae se redressa soudain, guettant la réaction de Lliane. Mais celle-ci semblait elle même accablée de peine. Se rendant compte de son égoïsme, l'adolescente jura tout bas et reprit la parole, s'en voulant terriblerment:
Oh pardonne-moi Lliane ! Je ne pense qu'à moi ! Je me hais tant des fois... Parle-moi, toi aussi, je veux connaître la cause de ton malheur.. Je t'en prie... Cela me rend folle de te voir dans cette état.. Et moi qui suis là à me plaindre pour rien... |
| | | | Sujet: Re: Confidences et complicité... (avec Lliane Elwing) Jeu 17 Juil 2008 - 9:02 | |
| Lliane n'avait jamais vue sa cousine ainsi, aussi loin qu'elle se souvienne Pasiphae avait toujours eu cette joie de vivre que les nymphes cultivaient si bien. Bien, que sa cousine eut été triste comme toute personne normale. Toutes ses larmes qui s'échappaient de ses yeux semblaient si brutale que Pasipahae n'arrivait pas à contenir ses émotions.
C'était une suite de phrase qui devait s'enfuir dans les aires pour laisser la nymphe dans sa paix antérieur. Lliane l'écoutait avec attention et puis il lui aurait été difficile de formuler une phrase sa cousine continuait à parler comme si son coeur ne pouvait plus contenir tout ça.
Son regard changea les larmes semblaient être plus qu'un souvenir dans les yeux de sa cousine, elle était amoureuse... Cela fit apparaître un fin sourir sur les lèvres de Lliane, la jeune nymphe connaissait mal ce sentiment, bien qu'elle portait une grande affection à la déesse cela n'était pas la même chose que de porter son regard sur un être vivant et de savoir que son coeur danse la chamade dans sa poitrine.
Le ton changea encore une fois, elle s'en voulait de parler qu'à son sujet, Lliane n'avait jamais réellement parler de ce qu'elle ressentait. Le décès de sa soeur la terriblement marquée, mais cela ne devait pas être un secret...
- Pasiphae, ne t'inquiète pas... On est dans une période ou le continent semble sombrer, mais nous les nymphes restons recluse dans notre forêt. Ton envie de voyage est compréhensible, tu as lue beaucoup de récit dans les livres qui t'on raconté les milles merveilles du Gwendir...
Elle fit une petite pose et regarda sa cousine toute deux avait changées, mais leur lien était resté indemne. Elle ne savait pas si Pasipahae voulait entendre des conseils, mais Lliane ne l'empêcherait pas d'aller hors de la forêt, la seule chose que la prêtresse aurait pu souhaiter c'est que sa cousine revienne après son voyage hors du territoire des nymphes.
- Mon coeur est envahi par la haine et une envie de vengeance, depuis la disparition de Nereya... Mon esprit a sombré. Je ne peux plus entendre le mot humain sans que cela me met hors de moi. Et Jord n'arrive pas à apaiser mon coeur, parfois je me demande si c'est elle qui m'a muni de cette rage envahissante. Aussi je ne suis pas neutre dans ce conflit comme la plupart des nymphes j'ai fait mon choix sans suivre la position des autres. Je souhaiterais m'impliquer...
Elle baissa la tête, Pasipahae n'avait peut-être pas remarquée ses changements. Alphaïde avait reprit le flambeau et cela lui avait été imposée. Lliane ne pouvait s'empêcher de se demander comment elle pouvait faire. Alphaïde était si différente d'elle.
Après avoir parler un peu d'elle-même, Lliane reprit à nouveau la parole.
- Tu n'es pas égoïste, tu souhaitais juste parler de ce qui t'arrivais, ce qui se passais en toi... Et puis...
Lliane se leva du banc dans un mouvement dénoué de grâce, mais qui diffusait une certaine chaleur et se mit à croupit devant sa cousine.
- Dit moi... Tu m'as dit que tu portais en amour une personne, elle doit être excptionnel.
Lliane c'était exprimé avec une toute petite voie, la jeune nymphe n'aimait pas parler d'elle-même et puis au jour d'aujourd'hui elle arrive à vivre avec ces tout nouveaux sentiments et puis elle n'avait aucun secret pour Pasipahae et la jeune nymphe était connue aussi sur le fait qu'elle n'aimait pas les mensonges. |
| | | Pasiphae-ElwingGwendirien
Nombre de messages : 29Age : 31Age : 15 ans et 11 moisClan : NymphesFonction : Cousine de la Reine des NymphesDate d'inscription : 30/06/2008
| Sujet: Re: Confidences et complicité... (avec Lliane Elwing) Jeu 17 Juil 2008 - 9:49 | |
| Pasiphae sentit ses joues brûler, tandis que sa cousine la questionait sur ses sentiments.. Elle en avait déjà trop dit. Mes elle ne pouvait fuir le regard franc de sa cousine, empli de sincérité. L'asolescente ne se sentit pas le courage de lui mentir, ou de l'ignorer et dans un souffle, lui glissa à l'oreille le nom de son prétendent. Elle savait que Lliane ne la jugerait pas, mais Epsilon était quelqu'un d'exceptionnel, oui... Elle ne parvenait à expliquer ce qui l'attirait tant en lui... L'éternel masque qui lui peingnait le visage pour cacher de trop graves blessure... Sa voix grave, qui témoignait de son intelligence et de la profondeur de son âme... La façon qu'il avait de s'adresser aux gens, en leur portant une attention rare... Pasiphae secoua la tête. Epsilon Dulce n'était pas le genre d'homme dont les filles tombaient bêtement amoureuses.. Et elle ne savait pas si sa cousine le comprendrait.. Elle chassa le conseiller de ses pensées et reporta son attention aux paroles précédentes de Lliane.
Pasiphae fronça les sourcils. C'était donc la mort de Nereya qui l'accablait tant. Pasiphae n'avait que très peu connue la Nymphe décédée. Lorsqu'elle avait appris sa mort, elle avait éprouvé surtout du regret. Du regret de n'avoir pu mieux faire sa connaissance. Mais elle n'avait partagé la peine de ses cousines, se sentant finalement peu concernée. Souvent, l'adolescente s'interrogeait sur cette réaction étrange qu'elle avait eu, et s'était longtemps demandé si elle n'avait pas un coeur de pierre, mais elle n'arrivait à trouver la réponse à ses questions. Rapidement, cet épisode tragique était sorti de ses principaux soucis. Ce jour-là, elle se rendait vraiment compte qu'elle n'avait jamais tenté de consoler Lliane. Elle n'aurait jamais douté qu'elle était encore très marquée par cette perte. Comme quoi, elle ne connaissait que peu sa cousine. Pasiphae se plaignait souvent, mais était peu à l'écoute des autres, et elle se rendait aujourd'hui compte de son égoïsme, contrairement à ce que Lliane pouvait prétendre. La jeune Nymphe tenta de consoler la prêtresse, mais ces phrases sonnaient creuses... Elle comprit qu'elle ne pouvait rien faire. Lliane avait fait son deuil seule, et le portait comme un pénible fardeau, mais elle ne pourrait le partager avec personne...
Mais Pasiphae fut très surprise lorsqu'elle lui parla des Humains, et de son ralliement à la cause de la Résistance. L'adolescente ne s'était jamais sentie vraiment concernée par ces histoires politiques, qu'elle jugeait être une affaire de souverain et de guerrier, et non deux jeunes et jolies Nymphes de sang Royal...
Laisse donc les adultes régler cette affaire entre eux. Ce n'est pas ta guerre Lliane, les Nymphes n'ont rien à voir là-dedans. Nous avons toujours été un peuple libre et Neutre. Pour moi, la guerre est la pire des formes de captivité et elles se finissent toujours mal... Tu crois peut-être changer le monde, mais tu n'es qu'un pion dans leur jeu. Et je ne veux pas que ma cousine risque sa vie pour un cause perdue... Quand bien même, tes responsabilités te pousseront à quitter la Forêt, le Palais et même Jörd...
Mais Pasiphae eut soudain une illumination ! Ses yeux ambres rencontrèrent ceux de sa cousine, où brûlaient un éclat farouche. Ce fut d'une voix douce, mais empreinte d'une détermination sans nom, que la jeune Nymphe s'exprima:
Partons ! Partons loin d'ici... Tu le veux autant que moi, je le sais bien, malgré tout ce que tu peux dire. Nous avons toutes deux besoins de nous évader, et ce n'est pas nos obligations Royales qui nous retiendrons. Alphaïde sera débarassée de moi, elle n'attend que ça.
La voix de Pasiphae se teinta d'un soupçon d'amertume sur sa dernière phrase. Mais elle se fit de plus en plus vive lorsqu'elle poursuivit:
Je peux me débrouiller pour avoir des cartes, des chevaux, et tout ce que nous aurons besion.. Suis-moi !
La voix haletante, la Nymphe fixait intensément sa cousine, tout reposait sur elle... Sur les paroles qu'elle allait prononcer, là, à cet instant... |
| | | | Sujet: Re: Confidences et complicité... (avec Lliane Elwing) Jeu 14 Aoû 2008 - 19:09 | |
| Dans un souffle l'identité de celui qui faisait battre le coeur de sa cousine se fit connaître. C'était donc Epsilon, le conseiller. Lliane l'avait aperçu une ou deux fois au palais, mais elle ne le connaissait que par sa réputation qui était pour ainsi dire très bonne. Cela la fit sourire, l'amour était un sentiment que Lliane connaissait mal, voir pas du tout, il est vrai qu'elle pouvait aimer et apprécier des gens, mais ce n'était sûrement pas la même chose.
Le silence s'installa et Lliane observait sa cousine sans mot, celle-ci semblait pensive, la jeune prêtresse laissa ce petit silence qui n'allait sûrement pas durer très longtemps. Elle n'avait pas vraiment fait son deuil toute seule, beaucoup de nymphes ont dû faire ce deuil de leur reine bien aimée. Mais pour Lliane qui a sûrement tendance à être trop fragile moralement cela avait été une épreuve éprouvante, faisant une retraite dans le temps auprès de Jord. La jeune nymphe n'aurait sûrement acceptée aucun acte de tendresse pour la réconforter, elle ne souhaitait pas de ça... Prenant ce genre de geste comme pour de la pitié. Justement elle en aurait voulu, à Pasiphae d'avoir été présente pendant cette période de deuil. Certes le fait d'avoir perdue un être chère est dure à surmonter, mais avec le temps la cicatrice se fermera d'elle même.
Sa cousine reprit la parole donnant son opinion, c'était peut-être vrai ce que disait Pasiphae, mais Lliane reprit la parole :
- Je suis sûrement qu'un petit pion qui est sûrement d'aucune utilité, malgré tout je reste ici dans le bois sombre, sans rien faire. Et en ce qui concerne la politique je suis une cancre dans cette matière.
Elle eut un petit sourire d'amusement, mais elle était sûre d'elle, Lliane ne pensait pas avoir fait d'erreur dans son choix. Et puis elle préférait déjà avoir une position fixe, même si on n'allait pas lui demander dans les coins de rue quel camps la jeune nymphe avait choisi... Bref.
Mais un certain engouement commençait à naître dans le regard de sa cousine, Lliane l'écouta. Elle souhaitait partir de la forêt. La jeune prêtresse resta bouche baie devant Pasiphae, ne sachant que dire. Celle-ci semblait si sûre d'elle que Lliane ne savait pas quoi penser, c'était si imprévu... Partir loin d'ici abandonner ses obligations religieuses.
- Ho... Je... Es-tu vraiment sûre ? Je ne sais pas si... Mes responsabilités religieuses, me le permettes pas...
Partir hors de la forêt Lliane aurait bien aimée découvrir le continent, mais quitter la forêt lui faisait peur ? Oui un peu... Mais le regard si flamboyant de sa cousine semblait s'éteindre devant l'hésitation de Lliane.
- Et puis cette idée est assez folle pour qu'on y arrive non ? Le temple ne sera pas abandonné mes élèves pourront très bien s'en occuper pendant mon absence... Partons dans la nuit, avec des cartes nous pourrons nous guider facilement. Je m'occupe des cartes si tu veux bien, en même temps je passerai dans nos appartements pour prendre quelques affaires, dit moi ce que tu voudrais pour ce voyage.
Lliane se laissait gagner par l'excitation dans sa voie ceci se ressentait et dans ses gestes aussi, elle se leva dans un petit bon et observa sa complice avec un petit sourire malicieux. Mais les gardes restaient un problème ceux de nuit était plutôt alerte. Elle attendit les nouvelles indications de sa cousine pour commencer les préparatifs. |
| | | Pasiphae-ElwingGwendirien
Nombre de messages : 29Age : 31Age : 15 ans et 11 moisClan : NymphesFonction : Cousine de la Reine des NymphesDate d'inscription : 30/06/2008
| Sujet: Re: Confidences et complicité... (avec Lliane Elwing) Sam 16 Aoû 2008 - 14:59 | |
| Pasiphae écarquilla les yeux, en fixant sa cousine. Etait-elle sérieuse ? Mais oui ! Elle semblait de la partie ! Ce fut un brusque soulagement pour la jeune Nymphe, qui sentit un poids quitter sa poitrine. Subjuguées par l'émotion, les deux jeunes filles s'enlacèrent, ravies, mais aussi gagnées par l'excitation. Une nouvelle aventure commençait, une autre s'achevait. Et les deux adolescentes baignaient dans la douce euphorie de tout nouveau voyage. Mais ce voyage-là allait les conduire bien loin... Et Pasiphae savait qu'il marquerait leur destin profondément. C'était comme une intuition qui ne l'avait jamais lâchée; le sentiment, que quelque part, là-bas vers l'Est, quelque chose l'attendait. La Nymphe inspira profondément, savourant l'air délicieusement sucré et se délectant aux parfums chatoyant que lui offraient cette belle nature. A présent qu'elle savait qu'elle ne la reverrait pas avant quelques temps, elle désirait profiter pleinement de cet instant, observant avec plus d'attention que jamais chaque veine, chaque courbe et chaque couleur qui formait ce merveilleux spectacle. Après quelques secondes plongées dans un silence passionné, la Nymphe secoua la tête, et se détourna du paysage. Elle regarda sa cousine, un sourire doux flottant sur ces lèvres:
Je suis vraiment heureuse Lliane. Ce voyage est très important pour moi. Cela fai si longtemps !
Elle marqua une courte pause pour prendre pleinement conscience de ses pensées. Elle se rapprocha de sa cousine avant de poser ses mains sur ses épaules ,la regarda dans les yeux puis reprit, d'une voix posée, sereine, mais déterminée:
Mais nous ne devons pas nous précipiter, ou nous risquons de tout faire de travers. Rentrons chez nous pour le moment. Préparons nos affaires dans la nuit chacune de son côté, en faisant très attention à n'être vues ni entendues de personne. Voyageons léger, n'emportons que le strict nécessaire. Tu t'occupes des cartes, je me charge d'emprunter... un peu d'argent, nous risquons d'en avoir besoin. Je peux envoyer Ida en cuisine prendre des provisions. Je vais rédiger une lettre à Alphaïde, que je demanderai à Ida de ne lui remettre que après-demain. Je ne veux pas qu'elle envoie des cavaliers à nos trousses ! Je sais que je peux avoir confiance en ma domestique pour cela. A l'aube, retrouvons-nous avec chacune un cheval devant Caldaë. Si l'une de nous est en retard, nous ne pouvons pas prendre le risque de reporter le départ, les gardes commenceront leur tour, et nous verrons. A ce moment là, nous tâcherons de nous retrouver à l'auberge du Ventru, sur la route de Lanfort, environ 7 kilomètres après le Pont.
Pasiphae était à présent essoufflée. Le temps leur était compté, il ne fallait plus attendre. Elle interrogea sa cousine du regard, qui hocha vigoureusement la tête.
Rentrons chacune de notre côté. Il ne faut pas attirer l'attention.Tu penses t'en sortir ?
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