Troisième jour de la 8ème semaine de l'an 835
Matin (6h34)
La première chose que vit Yra fut ce plafond. Beige et incrusté de deux poutres en bois sombre qui s'entrecroisaient autour de sa tête.
Sa vue était floue et elle avait l'impression que des danseurs barbares s'amusaient à sauter et tambouriner dans son crâne, tant il lui faisait mal. A mi-chemin entre l'éveil et le sommeil, son esprit peu clair commençait à peine à s'activer. Elle nota qu'elle avait mal au crâne. C'était déjà un bon point. Elle glissa lentement ses doigts dans sa longue crinière blonde, puis toucha son front. Il était brûlant. Son regard parcourut la pièce. Tiens... Etrange... Celle-ci ne ressemblait pas vraiment à la chambre d'auberge où elle s'était arrêtée la veille... Avec langueur, son esprit commençait à analyser les données qui jusqu'à présent étaient restées à l'état de constatations.
La demoiselle réalisa tout à coup que tout n'était pas clair. Où était-elle ?!!! Etouffant un cri strident de sa paume blanche, elle se redressa brusquement, en panique, et tenta de comprendre ce qui lui arrivait. Son regard bleu, habituellement austère, parcourut la pièce avec de plus en plus de frénésie. Le sang battait à ses tempes. Des frissons la parcoururent de toute part, tels des piques d'acier lui transperçant le corps. Une chair de poule dressait ses poils tout le long de son corps. Une douleur, indescriptible, plus psychologique que physique, la heurta : Yra haissait ne pas savoir, et pourtant une valse de questions la brisaient. Que lui était-il arrivé hier soir ? Que s'était-il passé ? Pourquoi se retrouvait-elle ici ? Ses mains tremblaient, la sueur glissait de ses tempes et sa tête endolorie ne cessait de la relancer. Elle observa les draps blancs, éparses et défaits autour d'elle. Une impression d'étouffement la prit, et des vertiges lui montèrent à la tête. Paniquée, elle se tint le crâne, refoulant ses hurlements dans sa gorge et roulant des yeux exorbités sur chaques détails qui constituaient cette chambre inconnue. Ses ongles finement manucurés meurtrissaient sa chair tant, d'effroi, elle serrait fort sa tête qui, il lui semblait, allait exploser.
Une table, un bureau où la paperrasse s'entassait, des vêtements d'hommes, une jarre contenant un bouquet de fleurs mortes (la personne avait dû oublier de les arroser), une chaise sur laquelle des objets s'empilaient... Encore une fois, où était-elle ?
Soudain, une réminescence de la veille lui revint. Elle se souvint de cette soirée. Suite à un duel contre un ombre, assoiffée, elle avait vidé une cruche qui traînait là, avec un liquide rouge à l'intérieur. Mais ensuite ? Trou noir...
[D'zolée, c'est pas trop formidable ^^' Je ne me suis pas encore assez fait les dents sur Yra alors j'ai un peu de mal à la situer dans l'action. Enfin bref. A toi, Nuran ! Tu peux choisir entre débarquer dans la pièce, ou bien émerger à travers les draps, ou alors surgir de sous le lit ou du sol, ou même par la fenêtre, si ça te chante ! XDDD A toi de voir.
Au fait, si quelqu'un souhaite se rajouter au jeu, en débarquant dans la pièce par exemple, mp moi ! Merci ! ^^]