Prophétie Nordique
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 La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *]

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MessageSujet: La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *]   La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *] EmptyDim 23 Aoû 2009 - 18:02

Quatrième jour
Douzième semaine
Fin d'après-midi, après le procès
An 835


La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *] Img-165206plt4a

Naomeïra Garish'tar

Naomeïra avait reçu le bref de la conseillère Calidra un peu en retard. Sa tante l'avait pressé que se rendre à Yswllyra au plus vite afin de rejoindre cette femme qu'elle portait en haute estime. Quoi de plus naturel! Ces deux femmes étaient reconnues pour leur misandrie. Cependant, la jeune femme devait avouer avoir une certaine admiration pour la conseillère qui avait su se tailler une place de choix et qui était l'une des uniques personnes à tenir tête au roi. Cette pensée eût tôt fait de ramener à sa mémoire la vive altercation qu'il avait eu lieu le soir où sa tante l'avait plongé dans ce monde tourbillonnant. Naomeïra avait mis longtemps pour se remettre de sa déconfiture. Il l'avait méchamment tourné au ridicule sans aucune raison. C'était si injuste!

Sarconie avait aidé sa nièce à boucler ses valises. Elle lui avait fait ses recommandations et l'avait mené jusqu'à la litière qu'elle avait fait préparer pour elle. Plissant le nez à l'idée d'entrer dans cette prison roulante, Naomeïra protesta, arguant qu'elle pouvait très bien se rendre à cheval. Sa tante avait refusé, mais lorsque sa nièce asséna qu'elle irait ainsi beaucoup plus vite, Sarconie pinçant les lèvres avant d'accéder à sa demande. Naomeïra avait horreur des voyages en litière. Elle finissait indubitablement avec un mal de dos atroce et les fesses engourdies des heures durant. La jeune fille réduit ses bagages et installa les sacoches sur sa monture ; Cartanais. Sarconie lui donna suffisamment d'argent afin qu'elle puisse faire soigner son cheval, dormir dans une auberge confortable et manger à sa fin. Elle lui donna même un petit surplus au cas où elle verrait quelque chose qui lui plairait. Naomeïra n'étant pas particulièrement coquette, elle se doutait qu'elle n'achèterait probablement rien, mais c'était permis de rêver tout de même!

Naomeïra partit donc avec une petite escorte composée de deux hommes de confiance de sa tante. Le voyage se fit sans encombre et ils ne s'arrêtèrent que pour manger, dormir et reposer leurs chevaux. La jeune femme profitait du paysage malgré la vitesse à laquelle ils se dirigeaient vers la capitale humaine. Ses cheveux blonds virevoltaient joyeusement au soleil. Ses yeux bleus dévoraient chaque détails. C'est lorsqu'ils entrèrent dans la ville qu'ils se séparèrent. Ses deux gardes se dirigèrent immédiatement vers l'auberge avec les sacoches où ils prendraient soin de louer la chambre de la demoiselle selon les recommandations de Sarconie. Naomeïra mit pied à terre et, dirigeant son cheval par la bride, prit la direction indiquée par un passant pour se rendre au palais de justice. Une fois sur place, elle constata que le procès était encore en cours, mais tirait à sa fin. Du moins, c'est que lui dit un homme rendu sur place.

Naomeïra prit donc place sur un banc et sortie un petit livre qu'elle avait gardé dans le seul sac dont elle ne s'était pas séparé. C'était un livre de philosophie qui la passionnait depuis le tout début de sa lecture. Lorsque le bruit de la porte s'ouvrant fit jaillir des dizaines de voix, elle se leva, conservant sa page d'un index. Ses yeux azurés cherchèrent la conseillère parmi la foule. Il était facile de repérer les orthodoxes parmi la foule sortant ; ils étaient plus grands. Par ailleurs, elle fut légèrement contrariée de voir le roi. Une fois qu'elle eût repéré la conseillère, elle se précipita à sa rencontre sans détour, le sourire aux lèvres. Elle s'inclina brièvement.


"Veuillez pardonner cet énorme retard, dame Calidra. Nous avons reçu votre message trop tard. J'ai pensé, néanmoins, que ce voyage me ferait voir un peu du monde et me ferait le plus grand bien."

Naomeïra avait toujours ce sourire aimable bien fixé à ses lèvres. Ses yeux pétillaient d'un plaisir sincère. Elle avait prit soin d'attacher ses cheveux blonds que le vent avait légèrement entremêlés d'un ruban blanc. Ses joues roses ne mentaient pas cependant ; elle venait d'arriver d'un voyage rapide. La jeune fille jeta un coup d'oeil à la page où elle était rendue puis remit le petit livre dans son sac.

"Si j'ai bien compris, c'était le procès d'un noble Ombre? Quelles étaient les accusations?" demanda-t-elle en fronçant les sourcils avec curiosité.
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Calidra-Van'Gil
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MessageSujet: Re: La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *]   La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *] EmptyMer 2 Sep 2009 - 20:12

Calidra quitta prestement le tribunal. Elle ne supportait pas tellement ces grands rassemblements de foule et les manifestations de joie. La sentence ne parut pas très juste. Si, selon les faits, cet ombre avait véritablement porté préjudice au Seigneur Nordique, il aurait du être puni autrement. En effet, une peine pécuniaire était un moyen très accessible pour les Aziel’Da d’éviter à leur géniteur le bagne humain. Une fuite trop facile ! vociférait-elle à elle-même. Mais la conseillère se doutait que sous cette simple altercation devait se cacher une plus grosse affaire… Peut-être que si elle laissait trainer ses oreilles par-ci par-là elle en saurait davantage... Les langues humaines se déliaient si facilement contre quelques coupes d’hydromel !

A l’extérieur, l’air était frais et une légère bruine commençait à tomber sur Yswllyra. Calidra resserra sa fourrure autour de ses épaules et lança un regard furtif autour d’elle. Il y a quelques temps, juste avant de partir pour la capitale humaine, elle avait envoyé un message à une de ses connaissances de la Cour orthodoxe, Dame Sarconie. Celle-ci avait une nièce, nommée Naomeïra, qui semblait prometteuse dans l’univers des hautes sphères orthodoxes. Malgré sa triste enfance, cette jeune fille s’en était sortie et appartenait aux futurs espoirs de la Cour. Du moins, Calidra mettait toutes ces chances dans cet atout féminin, qui ferait tourner la tête à de nombreux mâles d’Iboa. Elle en était persuadée, Naomeïra était une valeur sûre !
Ainsi, elle avait proposé à la tante de la jeune fille d’envoyer celle-ci au tribunal d’Yswllyra. Cela pourrait lui permettre de visiter d’autres lieux que le royaume orthodoxe et d’apprendre l’art de la diplomatie à l’extérieur. Calidra prendrait Naomeïra sous son aile durant son séjour dans les contrées humaines puis la ramènerait à sa tante, peu trop fière que sa nièce ait put parader aux côtés de la conseillère d’Erendil San’Veck.

Descendant tranquillement les marches du Tribunal, Calidra ne passait pas inaperçu. La carrure imposante de l’Orthodoxe et l’épaisse fourrure qui entourait ses épaules la faisaient sortir du lot. Autour d’elle, des hommes barbus, chauves, ventripotents ou maigrichons semblaient la dévisager. De son regard hautain, elle les balaya du regard. La conseillère en était certaine : pas un ne lui arrivait à la cheville et encore moins cet espèce de gros fainéant qui se prétendait Roi des Orthodoxes… D’ailleurs, en pensant à lui, Calidra se retourna vers l’entrée du Tribunal et le chercha du regard.

Sûrement en train de se faire cirer ses souliers vernis ou de charmer quelques pauvres et écervelées jouvencelles…

Se parlant à elle-même, elle ne se rendit pas compte qu’une jeune créature se faufilait vers elle. D’une jeunesse éclatante et les joues rosées, Naomeïra venait à la rencontre de la conseillère orthodoxe. Arrivée à hauteur de Calidra, celle-ci lui une révérence à laquelle la jeune femme répondit d’un hochement de la tête. L’adolescente s’excusa auprès de l’Orthodoxe pour son retard. Intransigeante habituellement, Calidra accepta tout de même ces excuses, étant en tort quant au délai d’envoi de la missive.

Bienvenue à Yswllyra jeune courtisane. Vos excuses sont tout à fait acceptées d’autant plus que la coquille venait de ma personne… Soit, Dame Sarconie vous a donc permise de venir ici seule ? J’aurais pensé qu’une escorte vous accompagnât ?! Les routes sont peu sûres et la cité humaine encore moins, jeune fille ! Et ce malgré le bon sentiment qui vous anime.

Naomeïra, toujours aussi souriante, rangea sa lecture et s’enquit du procès qui venait d’avoir lieu. Cette jeune fille a de la ressource, pensa Calidra. Cela ne m’étonne pas qu’Erendil ne puisse la supporter. Elle est trop vive d’esprit et ne se laisse pas manipuler si facilement…

Tout à fait Damoiselle Naomeïra. Ce noble se nomme Lord Aziel’Da. Selon les sources officielles, il semblerait que le chef d’inculpation soit double : outrage et insubordination à l’encontre du Seigneur Nordique… Mais officieusement, cela me parait plus étrange. Je n’arrête pas de me poser une question à laquelle je ne peux trouver de solution : pourquoi un ministre ombre et résistant se rendrait-il chez Ardiosis Bennefoy afin de l’insulter ? Soit il est aliéné soit… une affaire importante se trame sous nos yeux ! Mais ce n’est point l’endroit pour en discuter. Des oreilles malveillantes traînent autour de nous…

D’ailleurs, jeune Orthodoxe, vous serez ravie d’apprendre que notre cher souverain est parmi nous ! Celui-ci ne devrait pas tarder à sortir du tribunal…
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MessageSujet: Re: La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *]   La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *] EmptyVen 4 Sep 2009 - 21:39

[Désolée pour l'attente. Mon nouveau travail est crevant et je m'attendais à être un peu plus disponible]

Naomeïra sourit puis rit doucement en baissant les yeux. Le rose de ses joues s'accentua sous son vif plaisir d'entendre la conseillère se surprendre de l'absence d'escorte à son côté... D'autant plus qu'elle était pratiquement sûre que Calidra elle-même ne s'était pas embarrassée de gardes pour son voyage. Néanmoins, elle corrigea la femme devant elle. Elle n'avait jamais aimé mentir ou, dans ce cas-ci, omettre une vérité.

"J'aurais été bien gré à ma tante de me laisser partir sans escorte. Cependant, il n'aurait pas non plus été très sage de ma part de refuser de la protection. J'ai beau avoir plus d'un tour dans mon sac, j'aurais été bien mal si un groupe de brigands m'avait surpris pendant mon sommeil. Je n'ai que deux hommes... à ma charge."

Elle tapa un clin d'oeil à la conseillère, malicieuse. Elle savait pertinemment que ce genre d'humour plaisait particulièrement à la conseillère et à sa tante. Tout simplement parce que c'était au dépend des hommes qu'elles s'amusaient. Naomeïra écouta attentivement l'analyse de la situation selon Calidra, l'air un peu songeuse et acquiesçant de temps à autre pour démontrer son intérêt. La jeune femme grimaça un bref instant à la mention du roi puis poussa un soupir.

"J'aurais mis ma main au feu qu'il était là. Qu'importe. Ne suis-je pas là pour vous accompagnez? Ne mentionnons donc pas de sujet qui ne mérite que peu de considération vu les nouvelles de l'heure. Je suis, en fait, fort intriguée de l'issue de ce procès. D'autant plus que les chefs d'accusations sont graves et que les offenses ont été portées envers le seigneur nordique. Vous...."

Naomeïra jeta une oeillade à la ronde tout en s'approchant un peu de la conseillère pour lui demandez tout bas :

"Vous pensez qu'une histoire de pot-de-vin ou pire encore pourrait se cacher sous cela? Il faut dire que d'après ce qu'on en dit, la famille Aziel'Da aurait les moyens de graisser la patte à plusieurs personnes... Néanmoins, vous connaissez mon aversion pour les racontars. Il me faut la vérité."

La jeune femme se redressa puis haussa les épaules. Elle chassa d'un geste de la main un mèche rebelle qui était tombé devant ses yeux. Naomeïra jeta à nouveau un regard aux alentours, afin de repérer le roi des orthodoxes qu'elle espérait loin d'elle.


"Il manque une reine à notre royaume. Une présence féminine forte ferait grand bien au peuple..." dit-elle sur un ton rêveur qui semblait s'adresser plus à elle-même qu'à la conseillère. "On m'a raconté le prestige qu'avait notre royaume du temps de feu Sa Majesté Elessa. Il paraît que sa simple beauté a fait connaître un âge d'or aux Orthodoxes. Trop courte, je le crains."
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MessageSujet: Re: La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *]   La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *] EmptyDim 13 Sep 2009 - 14:22

Erendil savait maintenant qu'il était bien temps pour lui de rejoindre ses terres. Il n'y avait plus rien ici pour le retenir et la présence indésirable de Calidra rendait ce départ de bon augure. Tant qu'elle se trouvait en terre humaine, elle n'était pas en terre orthodoxe, ce qui signifiait que lui ainsi que ces ministères auraient la paix quelques temps. Il serait toujours de trop courte durée, mais un répit était toujours le bienvenue.

Le deuxième avantage à ce départ anticipé, c'était qu'il ne verrait plus cette honte qui jamais n'aurait du voir le jour. Il maudissait le jour où la comtesse avait cru pouvoir se jouer de lui en amenant cette gamine à l'une des soirées prisées par la haute société d'Iboa. Il avait supporté sans broncher les regards en coin de la comtesse, n'y répondant que par un dédain que tout à chacun avait pu remarquer et commenter. Que cette ancêtre se réjouisse autant qu'elle le pouvait de ces points gagnés, cela ne durerait pas longtemps. Les parasites, Erendil s'en débarrassait plus vite qu'il n'en fallait pour le dire. Ce n'était qu'une question de temps.

Délaissant la compagnie de ces messieurs qui l'entouraient et qui s'étaient gaussés il y a peu de temps de la conseillère Calidra, Erendil se dirigea vers la sortie, avec sur les talons son éternel valet, à tendance garde du corps. Retranché dans ses pensées, il fendait la foule qui s'écartée respectueusement de son chemin, reconnaissant en lui le seigneur orthodoxe. Tout le monde s'attardait encore dans la salle du tribunal, mais cela se sentait que c'était bientôt la fin. Ce serait alors la cohue et Erendil pressa le pas pour éviter les mouvements de foule à venir.

Il passa les doubles battants des portes du tribunal, à pas pressé, sans se préoccuper de ce qu'il se passait autour de lui. Un raclement de gorge lui fit faire un peu plus attention à autour de lui. Erendil suivit du regard l'endroit que son fidèle valet lui montrait discrètement et le monarque y remarqua enfin ce qui avait attiré l'attention du géant à ses côtés.

La vermine n'attirait décidément que la vermine, pensa-t-il en voyant Calidra accompagnée par cette insupportable gamine, Naomeïra Garish'Tar. Ce nom à lui seul était une injure à sa personne, il représentait tout ce qu'il détestait dans la gente féminine. Elle ne ressemblait pas à sa garce de mère, mais cela n'empêchait pas Erendil de la traitait comme quantité négligeable. Ce qu'elle était assurément mais elle ne semblait pas en avoir conscience.

Erendil s'approcha, non pas par envie mais pour capter au passage ce qui se disait. Et son sang ne fit qu'un tour. Mauvais sang ne saurait mentir. Un rictus déforma le visage du souverain tandis qu'il se stoppait à hauteur des deux femmes.

- Pensez-vous être celle qui remplirait ce manque ? Votre outrecuidance n'a aucune limite mademoiselle, lâcha-t-il avec morgue. L'on reconnait particulièrement bien la caractéristique première de votre défunte mère.

Qu'il y ait encore de stupides donzelles pour se croire capable de remplacer sa mère, d'être meilleure qu'elle, ne finirait jamais de l'étonner... et de le plonger dans les affres de la colère. Il avait un temps cru que cela était possible, avec l'infortunée mère de cette idiote, mais ce n'avait été qu'un doux rêve. Personne ne peut remplacer Elessa San'Veck, encore moins cette fillette qui se prend pour une femme. Que fait-elle ici de plus ? Elle devait plutôt être occupée à harponner un malheureux idiot pour se grandir matériellement et politiquement parlant. Mauvais sang ne saurait mentir, se répéta-t-il en n'accordant pas un seul regard à celle qui était toute désignée pour être la coupable de la venue de Naomeïra en terre humaine.
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MessageSujet: Re: La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *]   La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *] EmptyJeu 17 Sep 2009 - 16:56

La conseillère fit un léger sourire à la remarque de la jeune orthodoxe. En effet, bien que deux gardes devaient la protéger, il semblait plus certain que c’était elle qui les menait à la baguette. Avec son joli minois qui ressemblait fort à l’ancienne reine, Naomeïra pouvait attendre ce qu’elle souhaitait d’un homme. C’était un riche parti de la cité d’Iboa que beaucoup de jeunes hommes sollicitaient… tout sauf un, le roi orthodoxe, Erendil San’Veck, qui ne supportait guère la jeune fille. Et la cause venait évidemment de la mère de celle-ci, ancienne amante du souverain dans sa jeunesse. D’ailleurs, la tante de la jeune Naomeïra avait bien sûr pris soin de raconter toute l’histoire à Calidra…
Néanmoins, contre tout espoir de la tante Sarconie, Calidra s’était surprise à prendre la défense du monarque. Elle ne comprenait pas comment une femme avait pu renoncer à un futur titre de souveraine tout ça par souci pour son avenir et sûrement impatience de goûter au luxe que les hautes sphères pouvaient lui apporter.

Le regard dans le vague, elle écoutait la petite courtisane qui commentait à son tour le procès. De son côté aussi, la peine à l’encontre du ministre ombre lui semblait étrange. Après avoir baissé le ton et s’être rapprochée un peu plus de Calidra, la jeune fille, prudente, émit l’hypothèse de pot-de-vin. Bien que cette théorie fût intéressante, la conseillère orthodoxe n’y croyait pas un seul instant. Selon elle, les Ombres n’avaient pas des habitudes de ce genre. La richesse était un bien précieux que le peuple ombre savait utiliser parfaitement.

Ne mélangeons pas les torchons et les serviettes très Chère. Vous semblez confondre le peuple Humain et Ombre… S’il existe une race vile et abjecte, dénuée de morale, il s’agit bien des Humains. Les Ombres sont intelligents et prudents. Jamais ils n’essaieraient de contraindre la force de la Justice et d’autant plus en terre humaine !

Mais Naomeïra voulait connaître la vérité sur cette affaire. Calidra sentit qu’il fallait ramener la jeune fille à la réalité et lui faire prendre conscience que certaines « choses » ne devaient pas être découvertes, au risque de perdre la vie.

Seul Odin et ses pairs connaissent la Vérité. Nous, pauvres mortels, sommes condamnés à errer entre les chemins du Vrai et du Faux…

Ne sachant si la jeune fille avait percuté à ses paroles, Calidra l’observa plus attentivement. Tu n’es encore qu’une enfant… Prends le temps de grandir, jeune fille, pensa-t-elle. Naomeïra se redressa alors et passa une main devant son visage. Elle remit à sa place une mèche blonde rebelle, lança un regard pensif au monarque et reprit son discours… qui se rapprochait plus à un monologue pour elle-même qu’à un échange avec la conseillère. Il semblait que la courtisane regrettait le manque d’une présence féminine sur le trône impérial comme au temps de la feu Elessa…
Soudain, un frisson glacial parcourut l’échine de Calidra. Naomeïra était si rêveuse, que Calidra se demandait si celle-ci ne se voyait pas sur ce fameux trône ! Stupeurs ! La conseillère prit conscience d’un aspect qu’elle n’avait jamais réalisé jusque là : en prenant soin de la formation de Naomeïra, elle en faisait tout simplement une rivale. En effet, la jeune fille avait toutes les qualités pour réussir et son physique avantageux fort ressemblant avec Elessa ne pouvait que plaire au peuple ! Ah que Calidra avait été sotte ! Apporter son savoir à cette jeune fille c’était dire adieu à son poste et à ses chances d’accéder un jour aux sphères supérieures. Il s’agissait maintenant d’être prudente et de modérer ses actions. Après tout, elle offrait en apprentissage à Naomeïra ce qu’elle désirait !

C’est alors qu’Erendil vint la sortir de sa torpeur. Elle n’avait pas vu le monarque approcher et celui-ci avait sûrement entendu le discours de la jeune courtisane à laquelle il lança un pic aussi venimeux que le dard d’un Smilodon. Calidra émit un petit rire moqueur sonore qu’elle ne put maîtriser. Soucieuse des apparences en public, elle s’inclina vers Erendil, lança un bref regard à Naomeïra et reporta son attention sur le monarque orthodoxe.

Mon seigneur, vos remarques sont toujours aussi efficaces et subtiles que votre vivacité d’esprit ! Vous connaissez la jeune Naomeïra Garish’Tar, les présentations ne seront donc point nécessaire. Il m’a semblée utile de la faire venir ici afin de lui apprendre quelques règles de diplomatie… Mais je ne saurais retarder son Excellence avec mes explications.

Sa Majesté compte-t-elle rester en terres humaines encore quelques temps ?
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MessageSujet: Re: La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *]   La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *] EmptySam 19 Sep 2009 - 13:59

Naomeïra écouta attentivement la conseillère avec le pâle sourire de celle qui admet qu'elle s'est trompée. Puis elle baissa légèrement les yeux, hochant la tête. La jeune fille pinça néanmoins les lèvres un bref instant en relevant son visage d'albâtre, l'air de ne pas être tout à fait d'accord. Hésiter entre les chemins du vrai et du faux n'était qu'un choix. Chacun n'était-il pas libre de ses décisions? Ne pouvait-on pas choisir d'aller jusqu'au bout de sa quête de vérité? Oui. C'était possible et réalisable. Cependant, Naomeïra arrêtait sa rêverie là ; elle était parfaitement consciente que cela pouvait se faire au péril de sa vie et elle la chérissait beaucoup trop pour mourir si tôt. Même si elle aimait tout autant ce qui était vrai. Elle était trop consciente et elle profitait trop de chaque seconde pour laisser la vie lui glisser entre les doigts, comme ce soir fatidique où elle avait perdu père et mère et avait failli mourir. Pensivement, elle effleura par-dessus le tissus cette cicatrice qui n'avait jamais disparu. Un ligne fine et moyennement longue qui détonait sur le blanc laiteux de sa peau. Naomeïra reprit ses moyens et sourit franchement à Calidra.

La jeune femme avait cette façon de faire les choses qui ne pouvaient que transmettre sa joie de vivre. Elle tâchait de tout faire avec passion et de répandre le bonheur autour d'elle. C'était la raison principale pour laquelle elle avait accepté de rester à la cour à la demande de plusieurs nobles malgré la haine évidente que lui portait le roi pour des raisons futiles et dont le raisonnement lui échappait totalement ; pour donner ne serait-ce qu'une petite part de joie à ceux qui assistaient à ces petites représentations de prestidigitation. Par ailleurs, le roi n'en avait jamais vu une seule. Cela ne peinait pas Naomeïra. Cet homme était le seul pourvoyeur de son malheur.


La jeune femme remarqua un petit quelque chose de changer dans les yeux de la conseillère après sa réflexion personnelle. Elle fronça légèrement des sourcils avec un sourire, l'air interrogateur, mais ces questionnements silencieux furent interrompus lorsqu'Erendil vint s'imposer. Naomeïra leva lentement les yeux vers lui et força un sourire avant de s'incliner, un peu trop bas et un peu trop lentement. Son regard d'un bleu irréel darda dans le sien un bref moment. Son sourire s'était effacé, comme s'il se cachait de la présence du roi.

"Votre Majesté, jamais cette idée ne m'avait effleuré. Je serai très honnête avec vous ; le pouvoir ne m'intéresse que très peu. Libre à vous de me croire ou non, mais je vous dis la vérité. Peut-être la naïveté qui accompagne mon âge me fait parler ainsi sans connaissance de cause, mais je peux vous dire qu'en cette heure rien ne m'intéresse aussi peu qu'une ascension au trône de Votre Royaume et je crois qu'il en sera ainsi pour longtemps. Je m'attristais seulement de ne pas voir de femme pour régner avec vous et surtout vous donnez des héritiers."

Naomeïra n'était nullement intéressée par la vie intime du roi, loin de là! Ce dernier prendrait peut-être la mouche parce qu'elle s'en mêlait, mais après tout... un souverain n'avait pas vraiment de vie personnelle puisque toute la cour était au courant de ses faits et gestes. De plus, la jeune fille avait eu connaissance que cette absence d'hériter en inquiétait plus d'un parmi la noblesse. Le Roi ne devait pas l'entendre pour la première fois. La courtisane se tut, laissant Calidra s'adresser au souverain. Elle recula de quelques pas, jetant un coup d'oeil à d'autres hommes orthodoxes qui jugeaient de sa tenue un peu précipitée. Naomeïra retourna rapidement son regard sur Erendil attendant sa réponse tout en ce mordant la langue en espérant qu'il dise "non".

La jeune fille chassa à nouveau la mèche blonde qui lui barrait le front. Elle se rappelait encore de sa cuisante défaite face au roi lorsqu'ils avaient eu une altercation à son introduction. Naomeïra n'oublierait jamais le choc qu'elle avait eu en comprenant qu'elle s'adressait à son souverain, puis l'incompréhension avait succédé. Pourquoi s'en était-il pris à elle de la sorte? Elle savait qu'il n'aimait pas particulièrement les femmes, mais au point de les attaquer gratuitement? Sans doute le passé de sa mère y était pour quelque chose. Par ailleurs, elle avait bien hâte de pouvoir avoir accès au coffre de sa défunte génitrice afin d'en savoir un peu plus sur elle.
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MessageSujet: Re: La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *]   La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *] EmptyLun 19 Oct 2009 - 19:48

De bien belles paroles. On apprenait tout autant aux jeunes filles en âge d'être mariées à savoir coudre, broder et être de bonne compagnie qu'à tromper, trahir et tricher, quand on ne leur inculquait tout simplement pas à proférer de belles paroles pour cacher leur plus noir dessein. Erendil ne fut ni toucher par les vaines tentatives d'explication de la jeune Garish'Tar, ni par l'apparente politesse de cette gamine insupportable. La voir en terre humaine était déjà un affront en soi. Il ne savait juste pas ci cela était dû aux manigances de sa protectrice et seule famille restante ou plutôt une manœuvre de Calidra. Mais quelque soit l'explication, aucune des deux ne satisfaisaient le souverain.

Toutefois, la réponse à son interrogation ne tarda pas à arriver, de la bouche même de la conseillère, qui aurait bien dû se garder d'avouer être l'instigatrice de ce rassemblement de femelles. Le roi ne lui portait guère beaucoup d'estime, mais pour le peu, elle venait de baisser d'un cran encore. Encore un peu, et elle se retrouverait plus bas que terre dans l'estime royale.

Erendil se tourna d'abord vers la plus jeune des deux femmes, le regard polaire et peu enclin au minimum de respect dû au rang de la gamine. L'on verrait peut-être ainsi jusqu'où allait sa maitrise.

- Gardez votre tristesse pour des sujets qui en requièrent. Vous n'avez aucun droit de regard sur les affaires de la couronne, tout comme vous n'en aurez jamais. Contentez vous de rester à la place qui est la vôtre, et de respecter ce que celui induit : c'est à dire le silence.

Se faisant, Erendil détourna le regard vers Calidra, qui avait posé une question qui a défaut d'être d'un intérêt primordial pour elle, lui donnait une excellente occasion de faire ce qu'il aimait par dessus tout : la rabaisser.

- Veuillez, dans un futur proche, revoir vos... fréquentations, qui laissent grandement à désirer. Quand à mon départ, avez-vous tellement besoin que quelqu'un vous tienne la main pour rentrer jusqu'à Iboa ? Vous avez parfaitement su venir ici toute seule pourtant, bien que votre présence n'est pas été requis...

Même si le visage du souverain était impassible, au dedans, il sentait poindre un contentement qui lui devenait habituel, pour peu que quelqu'un, homme ou femme, lui amenait une distraction bienvenue, pour occuper ses mornes journées.

Ah ! Que deviendrait-il sans ces petits plaisirs de la vie quotidienne ? Calidra avait un talent incommensurable dans ce domaine, qui ravissait Erendil et c'était cette seule chose qui lui permettait de supporter sa présence dans les affaires internes du royaume. Surement que si elle n'avait pas cette qualité pour le faire parfois sortir de ses gonds, le monarque l'aurait-il congédié, quand bien même elle ait eu la confiance de son père par le passé et qu'elle ait tissé des liens politiques indéniablement forts. En politique, tout se brisait, tout se raccommodait en un tour de bras, si tant est que l'on sache y mettre le prix. Mais dans son cas, qu'elle sache amuser Erendil, et elle pouvait être certaine de conserver sa place quelques jours supplémentaires, jusqu'à la faute qui viendrait bien évidemment un jour la faire tomber de son piédestal.

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Calidra-Van'Gil
Gwendirien
Calidra-Van'Gil


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La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *] Empty
MessageSujet: Re: La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *]   La courtisane orthodoxe [Calidra, Erendil *] EmptyVen 6 Nov 2009 - 14:48

Le roi rétorqua sans faillir au propos de la jeune courtisane. Son regard était glacial et ses mots de vrais pics. Il écrasa d’une phrasée Naomeïra. La vélocité de ses propos pouvait prêter à étonnement. Jamais la conseillère n’avait entendu Erendil s’adresser de la sorte à quelqu’un de haut rang même féminin. Ce Roi avait de la diplomatie et savait respecter les élites. Mais il semblait que cette jeune fille en faisait exception. Calidra éprouva de la peine pour Naomeïra qui pourtant avait été plus que correcte dans ses propos. Quoiqu’il en soit, le tumulte du roi n’était pas terminé et il viendrait sous peu s’abattre sur la conseillère qui avait tenté d’être charmante avec lui. Pourtant, l’amabilité n’était de mise avec ce seigneur misogyne. Calidra le savait parfaitement et malgré tout, elle venait d’y mettre les pieds. Cette « faiblesse » n’avait eu pour conséquence que de permettre au monarque orthodoxe de la rabaisser une fois plus. Une fois de trop peut-être.

La jeune femme avait mis du temps et fait beaucoup de concessions pour en arriver à son poste de conseillère. Elle n’était pas prête à abandonner. Mais l’attitude d’Erendil et celle de tous les autres mâles qui l’entouraient ne lui rendaient pas la tâche facile. Une soudaine nostalgie s’empara d’elle. Le regard dans le vide, elle se rappela l’ère du règne des parents d’Erendil, Gweon et Elessa San’Veck. On aurait pu dire qu’une des motivations de Calidra de se lancer dans une carrière politique était sans doute la grande admiration qu’elle avait pour Elessa. Bien que ne l’ayant jamais connue, elle éprouvait pour cette femme un profond respect. Mais une question la taraudait : comment une telle femme avait pu mettre au monde cette… erreur ?

Même si cela ne se voyait pas, la conseillère pouvait sentir ce frétillement intérieur qui réjouissait Erendil. Le même qu’elle pouvait ressentir lorsqu’elle s’adressait à lui dans les mêmes termes tout en gardant un certain respect hiérarchique. Etait-ce cela le duo Calidra-Erendil ? Une joute verbale infinie ? Et combien de temps tiendrait-elle ? Tout un tas de questions que l’orthodoxe repoussait continuellement. Quoiqu’il en soit, cela lui plaisait et elle ne vit aucune raison pour ne pas répliquer à l’identique au souverain au cœur glacé.

Mon seigneur s’inquiète de mes fréquentations à présent ? Je ne savais pas que vous pouviez vous intéresser à la vie intime de certains de vos sujets… féminins. Quoiqu’il en soit, je grave votre conseil dans un recoin de ma mémoire. Mais… je doute que cette adorable jeune fille soit une menace pour moi… ou pour vous.

Un grand sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres. Erendil, s’intéresser à ses sujets ? Cela voudrait dire mettre de côté son immense égo et avoir un cœur ! Autant demander à un cul de jatte de faire des claquettes… Mais il était bon de taquiner le souverain. Calidra reprit la parole d’un air plus sérieux.

En effet, ma présence n’était pas requise. Mais aux vues des personnes qui vous entouraient dans ce tribunal, je bénis Thor de m’avoir poussée à vous suivre ! Ainsi, le compte-rendu que je pourrais faire à mes pairs dénotera de faits concrets et non de souvenirs brumeux dû à l’hydromel consommé sans modération sur les terres humaines…

Un vent glacial souffla soudainement et coupa la parole à Calidra. Elle resserra sa fourrure luxueuse autour de ses épaules. Le temps se dégradait et le jour avançait. Il était temps pour elle de partir. En faisant le choix de venir ici, elle avait accumulé du retard dans ces tâches de conseillères.

Le temps se fait glacial… De nouvelles neiges pourraient arriver et rendre difficile l’ascension vers Iboa. Je m’en vais donc dans l’instant et vous laisse à vos futures occupations.

Calidra salua bien bas Erendil et fit un petit signe de tête à Naomeïra. Elle quitta ce petit groupe pour retourner à la taverne. Là bas, elle retrouva son escorte. Après une courte sieste, ils reprirent le chemin d’Iboa, laissant derrière eux la Capital humaine et l’agitation dû au procès de Lord Aziel’Da.


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