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 Evasion mouvementée [Libre]

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MessageSujet: Evasion mouvementée [Libre]   Evasion mouvementée [Libre] EmptyLun 10 Mar 2008 - 18:24

Premier jour de la 8ème semaine de l'an 835, après-midi


La cellule était humide et des odeurs nauséabondes flottaient dans l’air. Néanmoins, Silva était presque habituée. Elle poussa un soupir et regarda l’unique rayon de lumière qui pénétrait dans sa cellule par une minuscule fenêtre à barreaux. Elle se demandait pour la centième fois quand est-ce qu’on viendrait lui annoncer la date de sa mort. Décidément, le système judiciaire de la cité impériale laissait un peu à désirer. Ou alors son cas était particulier, mais honnêtement elle ne voyait pas ce qui dans son affaire pouvait rallonger la procédure. Elle soupira et décida finalement à penser à autre chose.

Elle regarda ses compagnons de cellule : un vieillard, et trois autres hommes qui, vu la taille du cachot, étaient presque côté à côte.
Comme elle, ils se contentaient d’attendre. Rien à en tirer, ce n’était pas grâce à eux qu’elle allait passer le temps. Dans le couloir derrière les barreaux, des gardes surveillaient les prisonniers avec vigilance. Elle remarqua quelques jeunes recrues, reconnaissables car elles étaient sur le qui-vive, prêtes à tout, prenant leur devoir extrêmement sérieusement.

Cependant, malgré tous ces détails par trop familiers à la jeune femme, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir comme un malaise. Apparemment, elle n’était pas la seule. Elle avait noté plusieurs signes de nervosité chez ses compagnons de cellule, mais aussi chez les détenus voisins. Quelque chose se préparait-il ? Coupée du monde, depuis elle ne savait combien de temps, elle ne savait plus du tout ce qui ce passait à l’extérieur. Mais depuis environ une semaine, les gardes faisaient leur devoir avec assiduité, effaçant leurs expressions habituellement ennuyées, nonchalantes. Les rumeurs provenant de la villes semblaient également différentes, plus silencieuses d’une certaine manière.

N’en pouvant plus de toutes ces étrangetés, elle se leva et en pas se retrouva en train d’aggriper les barreaux de sa cage.

« Gardes ! » dit-elle d’une voix rauque.

Les interpellés la regardèrent d’un air agacé et se contentèrent de l’ignorer.

« Gardes ! » dit-elle en haussant la voix.

Finalement, l’un des jeunes nouveaux s’approcha d’elle avec hésitation, tout en prenant soin de garder une distance de sécurité. Il lui demanda ce qu’il lui arrivait.
Silva demanda d’un ton autoritaire qu’on lui rapporte des nouvelles. Après quelques bégaiements du garde et des regards gênés à ses coéquipiers, il finit par lui apprendre l’évènement qui avait frappé Gwendir : l’Ordre des Sept Compagnons avait été brisé et l’humain Ardiosis s’occupait à présent du royaume. L’information percuta Silva, et d’autres prisonniers étaient aussi hébétés qu’elle. Mais alors qu’ils encaissaient le choc, une clameur grandissait à l’extérieur, des cris incompréhensibles d’hommes et de femmes, et tout à coup, on ouvrit furieusement la porte de la prison, ou du moins cette section, et une marée humaine déferla. Des « Gloire à Loki ! » s’élevèrent. Alors que certains combattaient des gardes, d’autres ayant récupérés des clés de force, commencèrent à libérer les prisonniers.
Par chance, Silva occupait une des geôles les plus proches de l’entrée. Sa porte s’ouvrit dans un grincement.

Quelques secondes lui suffirent à analyser la situation, et jugeant que l’on ne pouvait plus rien pour les gardes, elle profita de la situation et sortit. La prison résonnait des vociférations de la population humaine, elle n’y prêta que peu d’attention et se perdant dans les méandres du complexe carcéral, se mit à chercher la sortie.


Dernière édition par As'Yara Silva le Sam 15 Mar 2008 - 10:45, édité 1 fois
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Loran Kellac
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MessageSujet: Re: Evasion mouvementée [Libre]   Evasion mouvementée [Libre] EmptyMar 11 Mar 2008 - 20:24

Loran chevauchait calmement, juché sur son étalon, jetant de temps à autre un regard sur la petite charrette qu’il escortait, et qui cahotait doucement sur la route menant au Palais de justice. L’air était frais, la zone tout à fait calme, un temps propice pour se plonger dans ses pensées. Les soldats… ses soldats, se reprit-il avec fierté, au nombre de deux, escortaient de part et d’autre la charrette, tandis qu’il cheminait un peu en retrait. Il avait reçu l’ordre d’accompagner le convoi, plus pour faire étalage de la justice royale que par véritable précaution. Le prisonnier à l’intérieur était un simple cambrioleur, qui avait sans doute fait le vol de trop. Enfin, il aurait quelques années pour réfléchir à son erreur, tandis qu’il croupirait en cellule. Bref, personne n’allait venir le sauver, et une embuscade était donc exclue.

Relâchant un peu la pression des rênes, le capitaine se glissa plus confortablement sur sa selle, observant sans le voir le chariot cahotant. Il repensait à Tomin, et à la ballade qu’ils avaient fait tous les deux il y a quelques jours. Depuis quelques mois maintenant, le petit avait reçu son propre poney, un animal calme et placide, qu’il avait baptisé Pimmy. Pourquoi ce nom ? Il avait eu beau demander, jamais Tomin ne le lui avait révélé. Où diable l’enfant avait-il été péché un nom pareil ? Loran l’avait questionné pourtant, et un sourire se dessina sur son visage quand il se remémora comment l’enfant lui avait tenu tête à lui, capitaine des armées du Roi. Il n’y avait pas une once d’intimidation dans ses yeux quand il lui avait crânement répondu qu’il ne le saurait jamais !

Puis il avait fait la course jusqu’au moulin situé non loin de l’élevage de leur père, avant de rentrer bien sagement, Tomin pour se coucher, Loran pour bavarder un peu avec ses parents en attendant de reprendre son service. Son petit frère, quel phénomène, tout de même ! Même là, alors qu’il l’avait vu il y a à peine quelques jours, la joie de vivre de Tomin et son bavardage incessant lui manquait.

Glad renifla bruyamment, avertissant son cavalier qu’il se passait quelque chose de pas vraiment habituel. Le jeune homme saisit son arc, pendu à la selle, et encocha une flèche, mais le regard surpris de ses compagnons lui apprit qu’il n’y avait rien de visiblement dangereux. Puis des cris s’élevèrent, venant de la prison toute proche. Loran remit l’arc à sa place et talonna l’étalon pour le faire avancer plus vite, tout en criant à ses compagnons :

Restez là et protégez le convoi.

Il talonna Glad de plus belle, galopant jusqu’à l’entrée de la prison, normalement encadrée par deux gardes. Normalement, car là, ils n’étaient pas à leur poste. Le cavalier sauta à terre, sortit son épée du fourreau et se dirigea vers l’origine des cris. Il ignorait ce qui se passait, mais son côté téméraire le poussait à aller en avant. Après tout, qu’est-ce qu’il aurait eu à craindre ? Une révolte ? Impossible, les gardes étaient plutôt nombreux, et certaines zones de la prison, encore cadenassées comme il le constata en s’approchant, n’était pas touchées. Une évasion ? Cela semblait déjà plus plausible. Depuis que le Roi avait établi on emprise, certains villageois étaient partisans de libérer tous les prisonniers,n affirmant qu’ils étaient victimes de la cruauté des autres peuples. Ils semblaient oublier qu’il n’y avait pas que des prisonniers jugés par les autres Rois, enfin, les ex-autres Rois, mais aussi par leur souverain.

Plusieurs hommes le dépassèrent en courant, sans s’intéresser à lui. L’épée, ou l’uniforme ? IL n’en savait rien, mais il était bien content d’avoir les deux. Bifurquant à nouveau, il tomba, un peu par hasard, sur la salle des gardes. S’y trouvait une toute jeune recrue, un peu tremblante encore, qui lui assura que la situation était sous contrôle, enfin, presque. Les assaillants avaient été neutralisés, plus aucun individu suspect ne rôdait dans la prison. Du moins, plus aucun de l’extérieur…

Félicitation, c’est ta première évasion. Combien de prisonniers se sont échappés ? Deux, dix ?

Le garde bégaya le nombre de quinze, et Loran soupira. Il n’avait vraiment pas besoin de ça maintenant, et en plus, il était certainement l’officier le plus gradé de cette prison. Ce qui signifiait qu’il allait devoir mettre la main à la pâte.

Très bien, fais sonner l’alerte, vu que je suppose que ce n’est pas encore fait. Bouclez tout, personne ne doit sortir. Oh, et fais remplacer les gardes à la porte Nord. C’est quoi ton nom ? Khaled ? C’est toujours le lieutenant Jurgen qui commande ici ? Dis lui d’envoyer des hommes dans les cachots est, c’est là que je vais.

Loran tourna les talons, attrapant au passage un flambeau. Il avait visité cette prison, alors qu’il était jeune soldat, et s’il se souvenait bien, les cachots est étaient à l’opposé de ceux d’où provenaient les cris. Certains des évadés essaieraient sans doute de filer par là, et il était de son devoir de s’en empêcher. Il ne craignait pas ces hommes, sales, déguenillés, et affaibli par la prison, sans armes, de plus.

Sans peur aucune, le capitaine s’enfonça dans les tunnels, précédé par la flamme de sa torche. Il ne lui fallu pas longtemps pour tomber sur deux prisonniers qui s’étaient, de toute évidence, entre-tués. La nature humaine ! Secouant la tête, le jeune homme continua son chemin, il aurait bien le temps de s’occuper des morts plus tard !

Un bruit soudain le fit stopper. Sans se presser, Loran fit passer son épée dans la main droite, et le flambeau dans la main gauche. Ce n’était peut-être rien, un rat ou un autre garde, mais les évadés devaient probablement errer dans la prison.

Ola, qui va là ? Annoncez vous sur le champ !

Sa voix était autoritaire, son ton sans la moindre discussion. Le jeune homme ressera sa prise sur le pommeau de son épée, attendant en silence une réponse.
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MessageSujet: Re: Evasion mouvementée [Libre]   Evasion mouvementée [Libre] EmptyMer 12 Mar 2008 - 16:50

Silva avait l’impression d’errer dans ce complexe souterrain depuis des heures. En y pensant plus profondément, elle se dit que c’était probablement le cas. Qu’elle avait été naïve de penser qu’elle pourrait rejoindre l’extérieur facilement ! En effet, elle avait entendu le tumulte de la prison se calmer petit à petit, les prisonniers les moins chanceux s’étant sûrement déjà fait arrêter par la garde. Elle se demandait bien combien d’évadés avaient pu s’échapper et sortir de ce labyrinthe qui semblait infini.

Durant son escapade, elle avait croisé d’autres prisonniers, certains à l’air hagard, d’autres à l’air hostile. Fort heureusement, il n’y avait pas eu de confrontation. Pourquoi y-en aurait-il eu de toute façon ? L’homme pense toujours à sa propre survie en premier. Cela inclut de ne pas provoquer de conflits inutiles quand on n’était pas en position de force. Suivant cette perspective, elle avait évité tous les gardes qu’elle avait pu croiser auparavant, et jusqu’ici on ne l’avait pas intercepté. Sans arme et affaiblie, elle ne croyait vraiment pas pouvoir faire le poids contre un soldat entraîné et reposé. Elle espérait que sa chance durerait et qu’elle finirait enfin par trouver la sortie.

Malheureusement, la réalité était autre. Elle venait tout juste de surprendre des murmures qui ne paraissaient pas si éloignés que ça, avant de voir une lumière lointaine s’approcher dangereusement de sa personne. Aussi rapidement et discrètement qu’elle en était capable, elle s’engagea dans un couloir adjacent, se mêlant aux ombres et tentant de se fondre dans le mur. Courir aurait été inutile, elle aurait été vite repérée et rattrapée, le seul choix qu’elle avait dans cette situation était de se cacher et d’attendre que l’individu s’éloigne sans prêter attention. Cependant, l’inconnu s’arrêta brusquement et sembla guetter quelque chose. Silva retenait son souffle craignant qu’il puisse déceler un bruit aussi imperceptible qu’une respiration.

C’est alors que celui-ci l’interpella. L’esprit de Silva ne fit qu’un tour. Mille pensées se succédaient. Elle chercha une alternative autre que se rendre ou courir. Et dans son cas, il n’en existait pas d’autre. D’un autre côté, le personnage n’avait pas cherché à la débusquer, peut-être ne savait-il pas qu’il y avait une présence. Si elle attendait, il penserait peut-être que son imagination lui jouait des tours. Et peut-être qu’il se détournerait et continuerait son chemin. Elle trouvait que cette hypothèse contenait beaucoup de peut-être.

Elle réfléchit à d’autres solutions mais aucune ne la satisfaisait. L’idée de retourner en prison et de périr ensuite pour un crime dont elle pensait qu’il n’en était pas un, cela après s’être approchée de la liberté d’aussi près, lui était insoutenable. Elle devait absolument saisir sa chance. Rassemblant son courage et sa détermination, Silva sortit de l’ombre et se tint en face de son ennemi potentiel.

Elle le dévisagea. L’homme avait une physionomie plutôt banale, du moins c’est ce dont on avait l’impression si on ne faisait que l’observer rapidement. Silva remarqua finalement sa posture, sur ses gardes, et sans ouverture apparente, elle distinguait sa main sur le pommeau de son épée, prête à attaquer ou riposter, son regard incisif empêchant toute tentative de fuite dans une autre direction. Elle devait trouver un plan, et vite. Il lui fallait gagner du temps. Une alternative devait absolument s’imposer à elle.

Ne savant pas encore à qui elle avait affaire, ni quel rôle elle devrait mimer, elle joua la carte du silence. Droite, sans le menacer de quelque manière que ce soit, elle fixa l’homme sans mot dire. Selon les paroles qu’ils prononceraient, elle agirait en conséquence.
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MessageSujet: Re: Evasion mouvementée [Libre]   Evasion mouvementée [Libre] EmptyMer 12 Mar 2008 - 18:46

Loran était sur d’avoir entendu quelque chose. Quoi était une autre question, dont il n’avait pas la réponse. Il faisait sombre dans le couloir, et si sa torche perçait les ténèbres les plus proches, il en aurait fallu une bonne dizaine pour lui permettre de repérer quelqu’un ici. Mais Loki était avec lui, car alors qu’il se demandait que faire, une ombre se coula devant lui. Ah, il n’avait pas rêvé ! Pour mieux contempler l’inconnu, le capitaine leva haut sa torche, éclairant à la fois son visage et celui de la jeune femme.

IL l’observa sans discrétion. Après tout, il commandait ici, et personne ne s’opposerait à son regard inquisiteur. Surtout que la nouvelle venue n’avait pas l’air d’un garde, mais plutôt d’une prisonnière. Ses vêtements étaient sales et déchirés, sa mine lugubre, ses cheveux mal peignés et, surtout, elle avait cet air hagard dans les yeux, l’air un peu fou qu’on les prisonniers qui ne voient plus depuis longtemps la lumière du jour. D’un âge indéfinissable, du moins pour Loran, les traits de la dame étaient marqués par la fatigue, et sa pâleur accentuait encore ce tableau plutôt peu flatteur.

Elle le fixait sans mot dire de son regard sombre, et Loran abaissa finalement sa torche, ce qui pouvait passer pour une intention de la laisser filer. Mais il n’en était rien, car il resserra sa main sur le pommeau de l’épée, indiquant de façon non équivoque qu’il n’avait pas l’intention de la laisser filer. Elle était un des prisonnières échappées, cela ne faisait aucun doute, et Loran n’allait pas la laisser s’en tirer à si bon compte. Quel pouvait bien être son crime ? A voir son regard fière et son visage plutôt beau, il songea qu’elle devait être une prostituée. Après tout, c’était un crime ici, à Yswllyra. Non puni par la mort, certes, mais un crime quand même. Enfin, elle était sans doute la moins importante des échappées, mais il était tout de même de son devoir de la ramener, non ?

Ton nom ?

Demanda-t-il avec autorité. Il avait entendu du bruit, un peu derrière, lui, et espéra un instant que cette fille n’était pas un appât destiné à lui faire baisser sa garde. Loran se retourna, sans pour autant cesser de menacer la prisonnière. Le bruit stoppa, puis reprit quelques instants après. Un rat, sans doute, que la lumière aura effrayé. Le jeune homme resta tout de même sur ses gardes et, les yeux posés sur sa prisonnière, lui indiqua du pouce l’endroit d’où il venait, tout en lui expliquant ce qu’ils allaient faire.

Direction la salle des gardes. Je doute que ton crime soit important, mais les innocents ne vont pas en prison. Enfin, c’est ce que dit la loi.

Ajouta-t-il ironiquement, avant de saisir le bras de la jeune femme et de se tourner vers elle pour lui dire d’avancer, quand soudain une masse noire surgie du couloir, de là où il avait cru entendre un bruit. Un autre prisonnier. Et pas de la même carrure que la jeune femme. Le gros lard se jeta sur lui de toute la vitesse de sa course, coupant le souffle au capitaine qui bascula en avant, entraînant sa prisonnière dans sa chute.

Il se retrouva à terre, respirant avec difficulté en raison du poids qui lui oppressait la poitrine. Les prisonniers n’étaient pas censés être des montagnes de muscles, ou du moins, Loran ne se souvenait pas de ce chapitre particulier. Mais l’homme qui le maintenait à terre, l’empêchant de reprendre son épée, avait une force d’Hercule, et une sacrée poigne. Les doigts serrés autour de la gorge du capitaine, il grogna des paroles incompréhensibles.

Le jeune homme s’efforça désespérément de récupérer son épée, mais elle avait glissé à quelques centimètres de ses doigts, bien trop loin pour qu’il assène un coup à ce mastodonte. En plus, le jeune homme commençait à avoir du mal à respirer. Il essaya de se débattre, de donner un coup de poing à son agresseur, mais celui-ci se contenta de claquer sa main sur le sol dallé et de l’étouffer de plus belle.

Le regard de Loran se posa alors sur la jeune inconnue. La prisonnière. Peut lui importait qu’elle se jette sur cette masse de muscles ou qu’elle appelle la garde, tant qu’elle faisait quelque chose, ça lui allait très bien. Déjà, des points noirs lui obscurcissaient la vue, et il espéra qu’elle ne tarderait pas trop à se décider…


Dernière édition par Loran Kellac le Sam 15 Mar 2008 - 15:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Evasion mouvementée [Libre]   Evasion mouvementée [Libre] EmptyVen 14 Mar 2008 - 16:38

Après une observation minutieuse du garde, celui-ci abaissa sa torche qu’il avait utilisé pour éclairer Silva. Cependant, elle remarqua qu’il n’en diminuait pas sa vigilance pour autant. La prisonnière attendait toujours le moment propice pour agir. Avec intransigeance, il lui demanda son nom. Un bruit résonna non loin de là. La jeune femme espérait que quelle que soit l’origine de celui-là, il n’aggraverait pas sa situation. Néanmoins, le calme était revenu le temps de cette pensée.

Se re-concentrant sur le garde, Silva répondit d’une voix légèrement rauque :

« Je suis As’Yara Silva. »

Elle n’avait pas l’impression qu’il était enclin à utiliser la violence sur elle de manière à la ramener dans sa cellule, c’est pourquoi elle en avait déduit qu’un semblant d’obéissance et de coopération pourrait jouer en sa faveur. Elle parviendrait peut être à lui faire relâcher son attention. En outre, un bruit se fit à nouveau entendre dans son dos. Maintenant, elle en était sûre, il y avait quelqu’un.

D’un geste précis, le garde lui indiqua la direction à suivre et déclara quelque chose sur la loi. Silva était focalisée sur la zone d’ombre derrière le garde, se préparant à une éventuelle perturbation. Alors que le garde la poussait à avancer, une masse surgit et s’attaqua au garde. Silva dicta à son corps de se dégager, mais n’étant pas au meilleur de ses capacités, elle s’effondra sur le sol en même temps que les deux autres individus.

S’éloignant d’eux en rampant, elle aperçut le prisonnier à la carrure titanesque tenter d’étrangler le jeune homme. Elle reconnut un des prisonniers logeant au même secteur qu’elle. Gardant son sang froid, elle évalua la situation tout en regardant frénétiquement autour d’elle. C’est alors que l’épée toute proche des belligérants attira son regard. En une roulade, elle se projeta sur l’arme et s’en empara.

Des picotements lui parcoururent les bras. Le souvenir d’avoir porté et manié une épée remontait à si longtemps, qu’elle n’était plus sûre de pouvoir s’en servir correctement. Jetant un regard à la lutte, elle nota le regard du soldat posé sur elle. Il n’avait pas l’air d’être malfaisant mais il était tout de même un garde. Quand au prisonnier, il ne valait pas grand-chose selon elle, et elle se rappelait de sa brutalité presque bestiale en prison et de ses excès de violence. Un individu pareil ne méritait qu’un séjour prolongé dans le pénitencier… ou autre part…

Serrant la poignée de l’épée, Silva abattit la lame d’un coup sur la nuque de l’évadé. Du sang l’éclaboussa alors qu’elle retira l’arme. Le cadavre se relâcha dans un bruit sourd sur le garde à moitié conscient. Avant qu’il ne reprenne entièrement ses esprits, Silva donna un coup sec de son coude sur son crâne, et espéra qu’il l’avait plongé dans l’inconscience. Selon la probabilité plutôt forte que la salle des gardes était proche de la sortie, elle courut à toute vitesse dans sa direction, conservant toujours l’épée au cas où.
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MessageSujet: Re: Evasion mouvementée [Libre]   Evasion mouvementée [Libre] EmptySam 15 Mar 2008 - 9:52

[N'oubliez pas de mettre une date à ce post, merci! =)]
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MessageSujet: Re: Evasion mouvementée [Libre]   Evasion mouvementée [Libre] EmptySam 15 Mar 2008 - 15:59

As’Yaya Silva. Loran avait beau fouillé dans sa mémoire, ce nom ne lui disait rien du tout. En même temps, il n’avait reçu ses galons de capitaine que quelques semaines auparavant, et il n’était pas non plus impliqué dans toutes les histoires du royaume mais… si cette fille avait été une véritable criminelle, son nom aurait sûrement évoqué un souvenir en lui, et cela n’était pas le cas.

Il faut savoir une chose sur le caractère du jeune homme. Une chose qui ne plaira pas mais que moi, auteur tout-puissant, j’assume pleinement. Loran avait un système de pensée quelque peu misogyne. Elevé par son père qui lui avait appris la dure loi de la vie, il voyait sa mère reléguée à la cuisine, à la couture. Certes, elle lui avait appris à monter, mais c’est parce qu’elle avait eu l’occasion d’apprendre, par le passé. Et jamais sa mère n’avait eu grande place dans les décisions familiales.
De plus, même si les humains étaient un groupe totalement mixte, il faut avouer que le milieu de l’armée n’était pas vraiment très féminisé. Et les garçons…étaient des garçons, pour qui une fille ne pourrait, jamais, être à leur hauteur.

Loran était-il macho ? Pas vraiment. Il pensait seulement, en toute honnêteté, qu’une femme n’avait pas à avoir du sang sur les mains, à bander un arc ou à tenir une épée. Une femme était plus faible qu’un homme, une femme…était une femme, voilà tout. Pourquoi les hommes et les femmes avaient été créés par les Dieux de façon différente ? Parce qu’ils n’avaient pas à accomplir les mêmes tâches, voilà tout.

Cette fille, être un assassin ? Loran ne pouvait y croire, car elle n’était qu’une fille, après tout. La seule exception qui pouvait exister dans ces sentiments pro masculins, le seul peuple qui se comportait quelque peu différemment était celui des Amazones. Il y avait très peu d’hommes parmi elles, les femmes devaient donc assurer toutes les tâches. Elles n’avaient pas eu le choix et voilà pourquoi, en plus d’être des femmes, elles devaient être des guerrières. Des femmes rustres, aux mains abîmées. Une femme digne de ce nom se devait d’être douce, calme… En aucun cas une guerrière ou un assassin.

Le jeune capitaine avait donc du mal à croire que cette jeune dame, devant lui, avait commis un crime assez horrible pour mériter la corde. Elle avait l’air fatigué, malade, certes, mais en aucun cas l’air d’un assassin. Quoique, si on y pense, de quoi avait l’air un assassin ? Avait-il une petite flamme particulière dans les yeux, un air effrayant sur le visage ? Loran n’en avait jamais rencontré de près, il n’aurait donc pas pu répondre. Mais il avait côtoyé assez de soldats effrayés, assez de gens qui avaient perdu tout espoir de vivre pour ne pas capter l’étrange lueur dans les yeux de la prisonnière.

Mais à peine en était-il là de ses observations que le mastodonte lui sauta dessus, lui faisait oublier toute considération autre que celle de pouvoir respirer. Une activité assez difficile pour qu’elle mobilise la moindre de ses pensées. IL vit à peine la jeune fille se saisir de son épée, celle là même qu’il avait lâché lors de l’attaque et qui, si elle était tout juste hors de portée quelques instants plus tôt, se trouvait, pour le coup, totalement inaccessible. Loran songea que les gardes devaient être dans le coin, devaient l’avoir entendu. Car la jeune dame semblait paralysée, hypnotisée par la lame brillante de l’arme, par les reflets de la torche sur l’acier. Puis elle croisa son regard, et le jeune homme y lut quelque chose qui ne lui plût pas.

Une sorte de cruauté, comme une flamme qui semble se raviver après avoir faillit mourir. Elle avait déjà manié l’épée, du moins, c’est ce que Loran put comprendre à la façon donc elle la tenait. Puis les taches noires envahirent sa vision, et il suffoqua… jusqu’à ce que le crissement d’une lame sur des os, le bruit si caractéristique de l’acier s’enfonçant dans la chair humaine, déchirant les nerfs et les tendons ne viennent le délivrer du poids qui lui oppressait la gorge. Une lourde masse s’effondra sur lui et le capitaine, quelque peu sonné, mit quelques secondes à réaliser. Quelques secondes de trop, apparemment, puisque sa sauveuse lui asséna un coup de coude sur le crâne qui l’envoya pour quelques minutes au pays des rêves.

Ce fut seulement lorsque les gardes l’eurent rejoint que Loran émergea de l’inconscience. Tandis que trois hommes retiraient le mastodonte, le jeune homme se releva avec précaution, vérifiant qu’il n’avait rien de fracturé. Une telle masse, cela pouvait facilement vous écraser une côte, ou deux. Il fallu quatre garde pour emporter le corps, tandis que Loran, fixant le vide d’un regard hébété, se remettait peu à peu. Il se frotta distraitement la temps, là ou la prisonnière l’avait frappé, essayant de se concentrer sur le rapport du dirigeant de la prison.

Plusieurs prisonniers avaient été rattrapés, d’autres, malheureusement, étaient morts suite à une regrettable bavure. Trois manquaient encore à l’appel, deux hommes et une femme. Ils étaient sans doute encore dans la prison, mais… devait-on lancer un avis de recherche ?
Le capitaine réfléchit. Il avait une certaine dette envers cette fille, n’est-ce pas ? Elle lui avait sauvé la vie, après tout. Mais en même temps, elle était une criminelle. Il devait choisir.

La fille… de quoi est-elle accusée ?

Meurtre. La réponse tomba tel un couperet, ponctué par quelques mots du jeune homme.

Très bien. Continuez de fouiller la prison, mais diffusez leur portrait. Une prime de 10 livres à qui participera à leur capture. Y compris la fille.

Ajouta-t-il après un instant de réflexion. Elle avait gardé son épée, et, si elle était intelligente, elle devrait être parvenue à s’enfuir. Il ne lancerait pas les soldats sur sa piste, non, pas maintenant. Une façon de rembourser sa dette. Mais demain est un autre jour, et demain, cette Silva ne serait qu’une fugitive comme les autres.


[The end?]
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